FME 2018 : jour 2
Après huit heures de route et une belle soirée d’introduction la veille, nous voici repartis pour cette deuxième journée du FME. Au programme? De bien belles choses, avec entre autres une soirée thématique hip-hop et le premier show du week-end de Karkwatson.
Commencer dès le dîner
C’est autour d’une piscine sous un soleil radieux, lors d’un barbecue organisé par la maison de disque Bonsound, qu’on attaque cette nouvelle journée musicale pleine de promesses. C’est le groupe Les Louanges qui assurent l’animation musicale. Le chanteur se permet quelques jokes entre leurs chansons, ce qui n’empêche pas le groupe de jouer ses compositions rock-lounge un peu planantes, notamment le joli titre Tercel, issu de leur album à paraître prochainement. L’audience est conquise et le chanteur en profite pour remercier les gars de Valery Vaughn pour un dépannage express de pad, avant de finir son set et plonger dans la piscine sous les visages hilares de l’assistance.
Un 5 à 7 plutôt rock
Reprise des hostilités à 17 h avec le spectacle de Lydia Képinski à la salle Évolu-son. Déjà à l’arrivée, la file d’attente serpente au milieu du stationnement attenant, du fait de sa longueur. Et logiquement, la salle se remplit rapidement. Les musiciens se mettent à jouer et on entend la voix de Képinski sans la voir sur scène. Les spectateurs la cherchent partout du regard tandis que celle-ci déroule son couplet avec un effet sur sa voix qui rend ce moment presque ésotérique. Puis, la chanteuse se découvre en descendant les escaliers du balcon pour rejoindre la scène. La foule est enthousiaste. Après cette chanson d’introduction, le groupe enchaîne avec une version lancinante du générique du fameux dessin animé des années 80, Les mystérieuses cités d’or. Si pour l’instant, l’ambiance est bon-enfant, celle-ci peine un peu à décoller. Ce sera chose faite avec la chanson 360 jours. Entre les chansons, la jeune femme jase avec le public et raconte des histoires, notamment celle d’un brochet pêché lorsqu’elle avait huit ans et relâché dans l’eau après 48 h dans une glacière. Elle en est convaincue, celui-ci serait toujours vivant. En résumé, une heure assez plaisante avec de bons moments de musique (notamment un joli canon violon/clavier qui monte en crescendo de puissance) du fun et une bonne présence de Képinski malgré une voix qui déraille légèrement à l’occasion.
De l’indie pop-funk pour le souper
Il est 19 h, direction le Cabaret de la dernière chance pour assister au lancement de l’album homonyme de Choses Sauvages. Le pub est bondé et les murs de bois renforcent cette impression chaleureuse. Le band enchaîne les titres de son opus alternant des pièces très rock, avec parfois des touches new wave, qui rappelle sans conteste le groupe Indochine ou encore le mythique groupe des Rita Mitsouko. Petit détail, et pas des moindres, le chanteur joue de la flûte traversière sur de nombreuses chansons, ce qui rajoute une belle d’originalité à des compositions déjà inspirées. Puis, le groupe conclut son lancement sur le titre Épave trouée, un titre funky qui rappelle le tube Get Lucky des Daft Punk pour partir en rock « sauvage » ensuite. On leur souhaite le même succès que le duo casqué.
Du rap dans la brume
Changement d’ambiance, avec un autre lancement d’album, mais celui du rappeur Yes Mccan à la scène Paramount. Après un décalage de 45 minutes, celui-ci monte enfin sur scène. Il est tout de noir vêtu et lunettes de soleil sur le nez tel un Johnny Cash du hip-hop. Bouquet de fleurs en main, le rappeur en offre à son public. Des musiciens entourent l’ancien membre des Dead Obies (basse, clavier et deux Djs). L’artiste attaquera sa première toune aux sonorités rock-électro. Il chaussera même une guitare à la fin pour jouer le riff sur celle-ci. Un rapide salut à la foule et le groupe enchaîne… dans une épaisse fumée opaque. Ce qu’on croyait n’être que de la mise en scène au départ, n’est autre qu’une personne du public qui a déclenché un extincteur… Pourquoi? Mystère… sûrement qu’elle a pris l’expression au pied de la lettre quand le rappeur a déclaré « vouloir mettre le feu ce soir ». Bref, beaucoup de gens se retrouvent incommodés par cette vapeur chimique et la salle est évacuée et le concert est interrompu. Ce qui n’empêchera pas le rappeur de finir son show sur le toit d’un van à l’extérieur.
Une fin de soirée sucrée/salée
Petit détour par l’espace Lounge Hydro-Québec pour assister à la prestation du band Montréalais Jesuslesfilles. Toujours aussi survolté, le groupe offre un rock puissant devant une foule surexcitée où le crowd-surfing est de rigueur. Une valeur sûre à n’en pas douter.
Malheureusement, il est temps pour moi de gagner la salle de l’Agora des Arts pour découvrir le show de Karkwatson qui est un peu l’événement de ce FME. Mais comme le groupe se produit aussi demain, on vous en parlera plus en détail dans la chronique de demain.
Spoiler alert : c’était magnifique.
Finir la nuit avec Valery
Direction le pub La perdrix où se produit la gang de dépanneurs de Louanges et j’ai nommé les gars de Valery Vaughn. Mon Dieu, quel show intense! Un bon stoner alliant moments grunge et punk qui n’a rien à envier à leurs homologues britanniques de Royal Blood. Pour l’occasion, la pétillante chanteuse Laurence-Anne les rejoindra sur scène pour une couple de chansons énervées. Ce matin mes oreilles bourdonnent encore, mais de bonheur. Bravo les gars!
Après une journée riche en musique et en émotions, il est temps de rejoindre les bras de Morphée pour attaquer comme il se doit la troisième journée du FME. À suivre…