Concerts

FME 2018 : jour 1

Le soleil montrait ses plus beaux atours dans le Parc de la Vérendrye pendant qu’une fébrilité annuelle montait en moi. C’est le moment tant attendu du Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue, surnommé affectueusement le FME.

 

Il y a des choses possibles dans ce genre de festival qui n’existent tout simplement pas ailleurs. En arrivant, je me dirige au méchoui collectif. En fait, tout le monde mange ensemble, pro comme amateur de musique, Montréalais tout comme Rouynorandiens. Ce qui fait que je me suis retrouvé avec Lavinia (ou Ludinia? Je suis horrible avec les noms) à parler de musique et des groupes qui l’avaient marqué dans les dernières années. Elle me parle de Bob Log III et d’A Place To Bury Strangers. On échange. C’est humain à mort. Ça fait deux heures que j’ai mis les pieds hors de la fourgonnette et mon sourire semble coller dans mon visage comme si j’étais sur le Prozac.

Partir en lion

C’est le Sud-Africain habitant à Londres Nakhane qui lançait les hostilités. Celui qu’on connaît encore très peu de ce côté de l’Atlantique n’a pas déçu. En trio, il a livré ses pièces de pop avec une bonne dose de soul et de R&B. Arrivant avec une bonne dose d’énergie et de basse, il a doublé le plaisir par sa présence scénique imposante. Il danse avec une vigueur et une grâce peu commune. Même si la basse manquait parfois de définition, la puissance de sa voix ne pouvait laisser indifférente. C’était placer la barre haute pour la suite des choses.

C’était à Hubert Lenoir d’accoter le tout. Le jeune homme n’a pas failli à la tâche. Après Noémie, il a livré son succès Fille de personne II qu’il a commencé en chantant : « Hey! » avant de laisser le public continuer le refrain. C’est fou qu’en 8 mois, il puisse déjà se permettre ce genre de liberté sur scène. Comme d’habitude, la bande a livré un spectacle d’enfer. C’est sûr qu’avec Lou-Adriane Cassidy et les frères Martel (Mauves et Anatole) à tes côtés, c’est un peu comme rouler en Cadillac.

Comme à chaque spectacle, le batteur nous avait préparé une reprise… c’était With Arms Wide Open de Creed. Misère. Lenoir qui aime marquer les esprits s’est déplacé au deuxième étage et du balcon a lancé des verres dans la foule, fait du bodysurfing à quelques reprises et a invité des gens à danser sur scène. Un autre spectacle réussi pour le nominer au prix Polaris.

Rock, sans velours

Les Hôtesses d’Hilaire étaient confinés à l’espace Hydro-Québec où le système de son n’était pas assez puissant pour rendre hommage aux Néo-Brunswickois qui ont livré une prestation solide comme d’habitude. C’était aussi une des dernières occasions de les voir avant le Coup de Cœur Francophone, alors qu’ils livreront le spectacle pour leur opéra rock.

Parlant de rock, au Cabaret de la Dernière Chance, le trio Klaus, qui lancera son album homonyme le 7 septembre, y est allé d’une belle leçon d’habileté musicale. En formule quintette, ils ont réussi à jouer fidèlement les compositions touffues et exigeantes de l’album. Ça n’a pas été long que les déhanchements se sont mis de la partie et ça sentait le plaisir à plein nez. Étirant parfois les jams musicaux, Klaus a laissé une marque résolument positive sur cette première soirée de FME.

Fin en queue de poisson

Puis, vers 1 h 30, je me suis dirigé du côté de La Perdrix, une nouvelle salle pour le FME. À mon arrivée, j’ai compris qu’Anatole n’était pas sur le point de commencer. Le groupe était toujours à faire des branchements et quelques tests de sons. La disposition de la salle (en U) n’aide pas non plus pour la circulation. Si bien que la plupart des spectateurs jasaient à l’extérieur malgré le mercure qui approchait les 10 degrés.

Finalement, vers 2 h 5, le spectacle s’est mis en branle. Anatole a livré son nouveau simple, Aveux, et quelques chansons de son précédent album. Mais voilà qu’au bout de 4 chansons, en plein milieu de l’une d’elles, Alexandre Martel, alias Anatole, a abruptement quitté la scène. Les musiciens laissés en plan ont continué quelques mesures avant qu’une confusion s’installe sur scène. Finalement, c’est le claviériste qui est venu nous annoncer que le spectacle était fini. Que s’est-il passé? C’est une bonne question.

Ce fut une fin en queue de poisson pour une première journée réussie au FME. On continue ce soir!

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