Le Festival International de Jazz de Montréal est un des évènements musicaux les plus attendus des mélomanes. J’ai eu le plaisir d’assister à la performance de la chanteuse londonienne et nigériane Ego Ella May à la Scène TD ainsi que la virtuose auteure-compositrice-interprète originaire du Tennessee Sunny War qui jouait sur la Scène Rogers. 

Ego Ella May

La chanteuse basée à Londres nous a offert un spectacle angélique, pas seulement par sa robe blanche avec des froufrous, mais aussi par sa voix cristalline et attendrissante. Ego Ella May fait partie des artistes qu’il faut absolument voir en spectacle. J’ai aimé qu’elle prenne le temps de présenter chacune de ses chansons. Elle a dédié une chanson aux introvertis présents avant d’interpréter Introvert Hotline, puis elle a trouvé une fan parmi le public et lui a dédié Girls Don’t Always Sing About Boys après que cette dernière a montré sa fébrilité avec son non-verbal. Par la suite, Ego Ella May s’est permise de tester une de ses chansons aux saveurs néosoul et funk, et la foule a validé. 

Sunny War

Sunny War est une artiste basée à Los Angeles, jonglant avec de la musique de type blues, punk et country. Son installation, constituée d’elle-même, de sa guitare Big Baby ainsi que de son ami qui était à la batterie et aux voix, était simple, mais suffisante. D’ailleurs, ce dernier a failli ne pas se rendre au Festival International de Jazz de Montréal à temps, lui ayant pris 24h à venir du Texas plutôt que 7h. Les compétences de Sunny à la guitare étaient à un tel niveau qu’elle remplaçait un groupe de musiciens à elle seule. De type plutôt réservé, elle n’interagissait pas beaucoup avec le public au début de sa performance. Cependant, les blagues qu’elle lançait entre ses chansons montraient que sa gêne prenait de plus en plus le bord. Selon moi, ses petites anecdotes entre les pièces la rendaient attachante, comme lorsqu’elle a dédié une chanson à sa guitare qu’elle a achetée d’un homme qui lui donnait la chair de poule, lorsqu’elle révèle avoir fait partie d’un groupe intitulé Anus Kings ou qu’elle aimait bien visiter les hôpitaux psychiatriques pour le fun à son jeune âge. De plus, Sunny War interprète un titre appelé Bulls Cut, qui sera disponible le jour de Noël. 

Crédit photo: Frédérique Ménard-Aubin