FIJM 2024 | Audrey Ochoa, Butcher Brown, Freddie Gibbs et El Michels Affair ainsi que La Sécurité
En ce dimanche, quatrième soir de l’édition 2024 du Festival International de Jazz de Montréal, des artistes musicaux de plusieurs milieux ont donné rendez-vous sur la Place des Festivals. Ce sont des arrêts aux prestations de Audrey Ochoa, Butcher Brown, Freddie Gibbs et El Michels Affair ainsi que La Sécurité qui ont été faits de ce côté.
Audrey Ochoa
C’est au Pub Molson en début de soirée que la tromboniste d’Edmonton Audrey Ochoa est venue, accompagnée de ses 3 acolytes au piano, à la batterie et à la basse, déverser sa belle énergie et sa vibrante musique, qui valsent notamment au travers du jazz, du swing, de rythmes latins et du reggae. Ses compositions sont lumineuses et dansantes, il y a un côté funky et brut qui ressort en spectacle. Je vous invite à l’écouter, son plus récent projet The Head Of A Mouse est une belle porte d’entrée. On aura notamment eu la chance d’entendre la chanson éponyme ainsi que Every Tragedy Needs A Punchline.
Butcher Brown
C’est sur la grosse scène TD que le quintette américain Butcher Brown a offert un éclectique et solaire moment où plusieurs genres tels que le jazz, le funk, le RnB, le house, le jazzstep et le hip-hop se sont rencontrés. Bref, vous comprenez que la créativité n’a pas de limites de leur côté. En spectacle, ça rayonne par un heureux mélange entre des moments plus lo-fi et d’autres où les compositions sont plus soutenues, complexes tout en demeurant accessibles. Ce fut, au final, un moment décontracté où danser sans se casser la tête était le centre d’intérêt. Je dirais qu’une chanson comme No Way Around It, laquelle fut aisément interprétée, est une trame qui résume bien le tout. Tant qu’à y être, écoutez leur plus récent opus Solar Music.
Freddie Gibbs et El Michels Affair
Après plusieurs semaines à se demander : qu’est-ce que ce duo d’artistes présenterait, voilà que les spectateurs ont eu droit à des arrangements jazz, gracieuseté de El Michels Affair, des compositions de l’album Piñata du chanteur de gangsta rap Freddie Gibbs, qui fête sa première décennie. Entre plusieurs « fuck the police », « make some motherfucking noise » et des moments où l’on voyait Freddie Gibbs devenir de plus en plus influencé par l’alcool et la marijuana, la cohésion entre le projet piloté par Leon Michels et le flow et les paroles de Freddie Gibbs a résonné avec pertinence. Il faut dire que Freddie Gibbs a été pour la majeure partie du temps à l’avant-plan de cette performance, offrant des moments a capella de certains de ses versets avant que les mélodies embarquent. Ce fut somme toute intéressant et bien orchestré.
La Sécurité
C’est en fin de soirée sur l’Esplanade de la Place des Arts que les membres du groupe québécois punk pop new-wave minimaliste et mélodieux, La Sécurité, sont venus faire danser les festivaliers avec leurs compositions principalement issues de leur premier long jeu Stay Safe!. On y a notamment entendu Dis-moi, Waiting for Kenny, Serpent, Sleepy Rebellion et Hot Topic. Leur énergie contagieuse a fait naître des moshpits ainsi que des centaines de têtes dansantes. Il faut dire qu’en spectacle, ça sonnait vraiment comme le groupe américain Pylon. Alix Fernz est même venu appuyer la bande qui carbure au haut voltage avec quelques moments plus apaisants. Avec les cerveaux figurant dans ce projet, ça promet pour maintenant et pour la suite.
Crédit photo: Frédérique Ménard-Aubin