Festival International de Jazz de Montréal 2021 : Flore Laurentienne et Beyries
C’est parti pour cette édition automnale du FIJM. Après avoir accueilli les Francos de Montréal la semaine passée, voici que la Place des Festivals se voyait encore habitée par les festivaliers.
Une gallerie avec les photos de la soirée, signée Alexanne Brisson, se trouve au bas de cet article.
La Place des Festivals était déjà grouillante de monde quand j’ai mis les pieds sur place dans les environs de 19h. De nouvelles structures ont fait leur apparition pour le Jazz. On retrouve un genre de piano géant et quelques autres zones illuminées qui installent un « esprit de festival ». Pour cette première soirée, ce sont Flore Laurentienne et Beyries qui étaient à l’honneur. Deux artistes que nous avons déjà beaucoup couverts cet été. Je me suis donc laissé porter par l’ambiance du festival plutôt que par un retour point par point sur les deux concerts.
C’est une question de feeling
C’est difficile avec les restrictions imposées par la santé publique de retrouver le sentiment de communion qui existait dans les festivals avant les événements que nous avons connus. Et pourtant, les Francos et encore plus le Jazz réussissent à remettre de la magie dans le centre-ville. La vie reprend son cours et on retrouve les gens qu’on n’a pas vus depuis des lustres. Je pense que ces rencontres, ce sont l’une des choses qui m’avaient le plus manqué. Prendre des nouvelles d’un collègue qu’on n’a pas vu depuis un bail, jaser du dernier band qui nous a marqués avec un autre… bref, se rencontrer. Je peux dire une chose, hier, je revivais ce bouillonnement qui m’avait cruellement manqué en début d’été. Point très positif : il fait vraiment moins chaud en septembre!
Pour ceux qui passent beaucoup de temps dans les salles de spectacles, on construit aussi des amitiés qui naissent et existent dans ces moments-là. On ne se voit pas en dehors de ces contextes très spécifiques. Au cours des deux dernières semaines, j’ai pu renouer avec ces mélomanes passionnés qui ont toujours de bonnes histoires à raconter, une nouvelle trouvaille à partager et de la jasette à faire autour de telle ou telle critique. Ça me manquait beaucoup.
Parle-moi donc de musique!
Hier soir, Flore Laurentienne venait faire résonner ses chansons sur la Place des Festivals. Visiblement content d’être sur place, Mathieu Gagnon s’est amusé avec ses fidèles musiciens. Fleuve No 1 donne toujours un coup immense quand les claviers et les cordes se mettent à vibrer. C’est toujours le cas dans un espace aussi immense que celui du Jazz. Les commentaires exprimés sur ses concerts cet été peuvent être repris ici, mais je dirai ceci de plus: les deux nouvelles pièces se sont retrouvées plus tôt dans le pacing du spectacle et ça marche. De plus, étant donné la rediffusion en ligne des concerts, les angles de caméra qui montraient le doigté des musiciens étaient vraiment le fun. On se sentait avec eux. Finalement, Fleuve No 3 était particulièrement réussie hier soir. Ce fut une très belle manière de terminer le concert.
La gang à Beyries a lancé le concert avec une entrée en matière jazzée. Celle-ci a laissé place rapidement à What We Have entonné avec beaucoup de puissance par la formation. Beyries continue d’alterner entre le piano et la guitare ce qui lui donne plus de liberté et ça lui va bien. Sinon, c’était une performance tout à fait typique de l’autrice-compositrice-interprète : efficace, mélodieuse et douce.
C’est parti pour le FIJM et ça se poursuit ce soir avec TEKE::TEKE, Plants and Animals et Daniel Lanois!
Crédit photo: Alexanne Brisson