Concerts

Festival International de Jazz de Montréal 2019 – Steel Pulse

C’est avec plus de 40 années de carrière que David Hinds et Selwyn Brown débarquaient à Montréal en compagnie de leur groupe de toujours Steel Pulse. Chose certaine que l’on puisse dire, c’est qu’ils étaient loin de faire leur âge, enchaînant chanson après chanson avec l’art de mettre l’ambiance dans un MTelus rempli de gens venus pour groover au son de l’iconique groupe de reggae britannique.

Chefs d’orchestre de l’ensemble qui ont vu plusieurs membres aller et venir au cours des années, Hinds et Brown ainsi que leurs acolytes du moment ont répondu à l’appel avec brio. C’est une humble réussite pour ceux qui ont vu leur énergique prestation refléter sur un public qui en avait dedans. Laissant très peu de place aux passages à vide entre les chansons, Steel Pulse a fait office de moyen d’évasion, transportant monsieur et madame tout le monde dans les Caraïbes le temps de quelques heures.

Dans ses arrangements musicaux reggae rock colorés, inspirés et engagés, Steel Pulse rendait impossible l’idée de rester planter debout sans vouloir se dandiner. Guidé par des lignes de basses qui ont fait balancer les corps, des percussions et des notes de clavier typiques et uniques en leur genre et des riffs de guitare invitants, tout était en place pour s’immiscer à fond dans le spectacle. Cette recette musicale, jumelée avec leurs voix et leur présence sur scène, donnait envie de faire le mouton et suivre la foule dansante. Il ne faudrait pas oublier le saxophoniste qui a également eu son mot à dire pour nous placer dans une atmosphère des plus agréables.

L’ensemble de leur corpus mis en oeuvre

Lors de cette prestation, sur une scène qui n’avait rien de plus que quelques spots de lumière de couleurs distinctes, Steel Pulse s’est baladé dans son vaste corpus pour offrir une parcelle de ce qui peuple leur univers depuis 1975. Traversant 5 décennies, évoluant dans leur musique tout comme le style qu’ils préconisent, ils ont démontré que leur musique est un symbole, un engagement à la fête et une invitation à la revendication de plusieurs causes sociales qui les touches depuis très longtemps.

En jouant Soldiers, K.K.K et Babylon Makes the Rules, ils ont rappelé la quête d’équité et de justice qu’ils poursuivent depuis leurs débuts dans les années 70. Ils ont affiché assez tôt les couleurs de leur décennie la plus prolifique, soit les années 80 avec Rally Round, Chant a Psalm et Rollerskates. Finalement, ceux dont le dernier opus Mass Manipulation remonte au 17 mai dernier ont submergé l’auditoire dans leur nouveau bain avec Don’t Shoot et Stop You Coming and Come.

En somme, que l’on soit venu en tant fan finit de reggae, en tant qu’amateur de musique ou simplement de passage pour passer un bon temps, l’ensemble de la soirée fut une réussite et n’a pas laissé personne sortir bredouille. Ils ont même réussi à faire rire ceux qui ont pris connaissance de la setlist avant le spectacle, écrivant sur cette dernière : “You don’t get a set list because your ticket does not say entertainment and a souvenir. It just says that you get to see the show. That should be enough. What are you going to do with a lousey piece of paper anyway”.

Faisant office de première partie, l’artiste montréalais aux origines jamaïcaines et membre de l’Union Label Group, Jah Cutta a bien mis la table pour la suite des choses.

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