Concerts

Festival International de Jazz de Montréal 2019 : Jacques Kuba Séguin et Black Legary

Retour sur cette soirée bien intéressante au Festival International de Jazz de Montréal avec deux artistes d’ici.

En ce premier jour de festival, Jacques Kuba Séguin était à l’Astral pour lancer son dernier album, Migrations. Celui-ci est un projet tournant autour d’interviews que le trompettiste montréalais d’origine POLONAISE a menés pour s’inspirer lors de la composition. Il est difficile de constater la portée de ces interviews dans la musique, étant donné que les enregistrements n’ont étés utilisés que de façon hermétique à la musique. Cette prémisse a laissé vite sa place à un groupe symbiotique, prêt et énergique, à un concert tirant un tantinet sur le cliché par moments à mon goût (certaines lignes prévisibles, harmonies un peu convenues par moments…), mais très bien exécuté et comportant de petits bijoux. Le pianiste et le vibraphoniste sont mes deux coups de cœur de la soirée. Le premier avec des solos contrapuntiques tirant sur l’atonal, le deuxième avec une judicieuse utilisation des pédales et une excellente écoute du rôle du premier — les deux instruments se complétaient souvent. Tout le monde était un peu verbeux, les nuances manquaient un peu, et ce surtout au niveau du batteur, qui prenait un goût un peu sournois à ses propres solos (le tout menant à certains coups de cymbale démesurés), mais les orchestrations riches et diversifiées, la belle exécution et certains solos très intéressants ont décidément pris le dessus. Sans déception ni épiphanie.

Black Legary

Black Legary nous a offert au M2 une version quelque peu diluée de leur dernier album studio, Silurian Memorii. Le trio basse, basse et batterie a pris un moment à embarquer dans son propre jeu — quelques problèmes techniques leur ont mis des bâtons dans les roues. Il faut dire qu’ils s’en mettent beaucoup sur les épaules. Ils jouent à trois une musique dense et éclectique, et les appareils électroniques ne viennent que brouiller le tout. Mais une fois que le premier tiers du concert était derrière nous, l’énergie, le groove, leur caractère aussi vargeux que funné et surtout la cohésion des trois membres était au rendez-vous. Malgré les orchestrations un peu contre productives — les déclenchements électroniques pilaient un peu sur les pieds des deux basses —, le tout était entraînant, drôle, puissant quand il le fallait, subtil et ample autrement. L’ajout de narration a été fait avec brio, les repiquages étaient judicieux, soulignant avec écoute le discours… Un spectacle qui était loin d’être décevant. Peut-être un membre de plus — ou des arrangements plus consciencieux — les aurait-il menés très loin…

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