C’est devant un MTelus quasi plein que la Franco-Britannique Lou Doillon a envoûté son public montréalais. Dès 21h30, la voilà qui fait son entrée, vêtue d’un complet fleuri, accompagné de ses musiciens sur la scène.

En mode Soliloquy

On comprend tout de suite l’atmosphère de son nouvel album Soliloquy, paru un peu plus tôt cette année. L’électrification débute, elle nous propose le titre Burn. D’une aisance et d’un naturel, Lou Doillon se déhanche et utilise la scène comme si c’était son propre terrain de jeu. Le charme opère, le public est magnétisé devant sa voix aussi rocailleuse que gracieuse. Voilà que les Last Time, Too Much et Flirt s’ensuivent. J’ai particulièrement aimé Real Smart où la chanteuse s’est retrouvée à fleur de peau devant un public concentré. Les éclairages étaient réglés au quart de tour, tout était bien structuré pour connaître l’émotion de cette pièce torturée.

Cette voix chaleureuse

Forte de trois albums, Lou Doillon n’a clairement pas déçu hier soir. Généreuse de son temps, la jeune chanteuse s’est même retrouvée à ressembler à une certaine Patti Smith sur la scène… ce qui n’est pas peu dire ! Grâce à ses mouvements dansés et sa présence, Doillon possède un magnétisme convaincant et assumé qui rend sa musique aussi accessible que puissante surtout dans le cadre d’une performance live. Avec ses musiciens, les tonalités sonores étaient assumées, du blues passant par le rock électrisant, la musique faisait son chemin sur The Joke, Brother, ou la plus ancienne Where To Start. 

Même si la chanteuse était timide entre les interventions, nous avons eu droit à un spectacle de qualité qui a sûrement encouragé plusieurs à replonger dans son oeuvre ce matin, particulièrement dans les plus vieux projets de Doillon.

Par ailleurs, on vous invite à visualiser notre retour en photos des soirées du 3 et 4 juillet.