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FEQ 2023| Jour 11: Peanut Butter Sunday, Bad Religion et Green Day

Dimanche dernier, c’était enfin le rendez-vous très attendu entre Green Day et le FEQ. Réclamé par les festivaliers depuis des années, le trio californien était à la tête d’un des événements les plus attendus de l’été dans la Vieille Capitale. Précédé sur scène par les petits nouveaux de Peanut Butter Sunday et par les vétérans de Bad Religion, le groupe était à l’avant-plan d’une soirée punk rock qui a clairement plu à tous ceux qui ont passé des heures sur Tony Hawk Pro Skater durant leur jeunesse.

Malgré des prévisions d’orages depuis le début de la semaine, le soleil a percé les nuages et illuminé les Plaines dès le coup d’envoi de la soirée à 19h. Il y avait une sorte de frisson dans l’air et une anticipation très positive qui se faisait sentir. Multigénérationnel, le public avait visiblement très hâte de voir le groupe derrière American Idiot sur scène.

Peanut Butter Sunday

Remplaçant au pied levé le groupe Meet Me at the Altar, les Acadiens de Peanut Butter Sunday avaient la tâche de réchauffer des Plaines déjà très remplies à leur arrivée. Visiblement très excités d’être sur cette énorme scène ils se sont permis de nombreuses adresses à la foule pour manifester leur joie. «Nous sommes Peanut Butter Sunday. Pour les Québec, ça, c’est beurre d’arachide dimanche. Pis guess what, on est dimanche», s’est écrié le chanteur Michael Saulnier, entre deux « Holy FEQ!» Avec un son punk rock mélodique et accrocheur, le groupe était parfait pour ouvrir cette soirée. Faisant chanter la foule sur Howard et s’attirant rapidement la sympathie d’un public qui va faire exploser leur compteur Spotify dans les prochains jours, ils ont livré une performance énergique et mémorable comme ils en ont le secret. Alternant les titres de leur premier EP et des nouveautés, c’est la géniale Soleil qui a terminé un concert qui démarrait la soirée comme une tonne de brique.

Bad Religion

S’il y a un groupe qui met tous les punks d’accord, c’est bien Bad Religion. Immortels et pertinents, les patriarches du hardcore mélodique ont prouvé pour une énième fois pourquoi ils étaient aussi appréciés. Tous les groupes du punk rock qui ont démarré après How Could Hell Be Any Worse? doivent quelque chose à la bande de Greg Graffin et Brett Gurewitz. Démarrant leur prestation avec un doublé constitué de American Jesus et de Los Angeles is Burning, les mosh-pits ne se sont pas fait attendre malgré de légers problèmes au niveau du son. Puisant autant dans leurs classiques des années 80 comme We’re Only Gonna Die, Suffer, No Control et I Want to Conquer the world que dans leurs titres plus modernes comme Age of History et Fuck You, c’est une véritable leçon d’histoire que le groupe a servie à des Plaines d’Abraham déjà remplies à craquer. Generator a fait s’époumoner tout le monde pendant que Sorrow a permis aux gens de sauter et que 21st Century Digital Boy a conclu un concert qu’on aurait bien étiré encore quelques minutes.

Green Day

Annonçant leur arrivée en recréant le vidéo viral d’il y a quelques années en faisant jouer très fort le plus gros classique de Queen, le groupe s’est laissé désirer juste assez longtemps. La foule criait pendant que la mascotte de lapin dégueulasse que les fans connaissent bien s’éclatait sur scène comme elle le fait avant chaque spectacle depuis des temps immémoriaux. Après un court moment de silence, enfin, Green Day est débarqué sur les Plaines au son de leur classique American Idiot.

Comment mieux démarrer un marathon de succès qu’avec la pièce éponyme de leur album culte? En enchaînant avec Holiday du même disque et en s’adressant à la foule pour l’inviter à faire le plus de bruit possible. Proche de ses fans et fidèle à ses habitudes de leur faire partager la scène avec lui, Billie Joe Armstrong a prêté son micro à un festivalier durant Know Your Enemy avant de le renvoyer dans la foule en stage diving. Après le succès Boulevard of Broken Dreams, le groupe est revenu à ses sources punk pour entamer The Grouch, Longview et Welcome to Paradise.

Sur Hitchin’ a Ride, Billie Joe a fait crier les deux côtés de la foule et a clairement remarqué le déséquilibre classique entre la section bourgeoise avant-scène et le côté admission générale. Amusé par la situation, celui qui ne semble pas avoir pris une ride à l’aube de sa cinquantaine a simplement enchaîné les sourires et les grimaces pour le signifier. Un peu comme les Foo Fighters la semaine dernière, le groupe a également offert son lot de références à l’histoire du rock durant son set. Jouant le riff d’Iron Man ou de Ziggy Stardust et en proposant une reprise de Rock n’ Roll All Nite de Kiss, le groupe a bien rendu hommage à ses prédécesseurs. Moment fort, il a également joué Knowledge, le classique de Op Ivy, en faisant monter l’autrice-compositrice-interprète Alicia Deschênes pour jouer la piste de guitare avec eux.

Cela dit, Billie Joe, Mike et Tré ont bien montré que leur propre répertoire était, lui aussi, à la hauteur des Plaines. Que ce soit avec Basket Case, When I Come Around ou avec la triomphante Jesus of Suburbia, Green Day a bien mis en évidence son héritage dans l’histoire de la musique: des chansons majeures pour toute une génération qui semblent toujours être aussi appréciées par la suivante. Même la nouvelle 1981 jouée sur scène pour la première fois est passée comme une lettre à la poste. Bref, un spectacle qui restera dans les mémoires.

Crédit photo: Sébastien Dion / FEQ

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