Concerts

Crooked Colours, laye et Gilligan Moss à l’Astral le 12 septembre 2019

C’est hier que l’Astral accueillait le trio dance-électro australien Crooked Colours et chose certaine, malgré une soirée parsemée de bons moments, le groupe n’a pas réussit à mettre le feu dans la place. On peut en dire tout autant des premières parties, soit laye et Gilligan Moss, qui, sans avoir montré beaucoup d’éclat, ont orchestré de belles performances sans se différencier de ce qui se fait déjà sur leur scène respective.

L’Astral, petite salle accueillante, cozy et peu lumineuse, ne semblait pas être le lieu de prédilection pour ce genre de musique, soit un mélange de radio-pop, de dance et d’électro. En s’attardant à l’observation du public et de l’ambiance générale qui se dégageait de l’endroit, il n’y avait aucun engouement dans l’air. Bien que l’artiste montréalaise laye ne soit pas la plus connue, il était inhabituel de n’y voir qu’une poignée de gens. Disons que le public a tardé au rendez-vous, mais n’a, au final, rien manqué de spectaculaire. Il faut lui donner, laye a une superbe voix, des paroles accrocheuses et des productions pop invitantes, parfaite recette pour faire sa place à la radio ou dans des playlists Spotify, sans plus. C’est vrai, il est encore tôt pour le dire et peut-être que l’auteur de ces lignes se trompe, mais si laye veut prouver le contraire de ces énoncés, il est clair qu’elle devra travailler sur sa prestance sur scène, car autrement, il sera difficile pour elle de déplacer les foules.

La seconde première partie, soit le duo Gilligan Moss, a donné une chance à la soirée de naître et d’y donner un peu de piquant. Des visuels plus intéressants auraient sans doute maximisé les chances des deux hommes de se rendre plus intéressant. C’est vrai, on se déplace d’abord et avant tout pour la musique, mais lorsque l’on assiste à des productions de DJ, on peut généralement s’attendre à un peu plus que des gens devant leurs machines. Avec ces productions dansantes groovy et bien texturées, on aurait pu se sentir dans la savane, dans la jungle ou dans tout autre grand espace qui capte les sens, mais encore une fois, faute du choix de lieu et de ce qui se passait sur scène, l’attention ne fut captée que par secousses.

Tout ça amène à parler de la prestation du rafraîchissant trio indie-électro Crooked Colours. En présente tournée pour leur plus récent album Langata, le trio a dégagé une belle énergie, sans être triomphal. À l’écoute de l’album, on ressent un sentiment de liberté et d’euphorie face à ces belles productions dans lesquelles la voix du chanteur se marie bien au travail du batteur et du claviériste, tous maîtres du vaisseau de ces morceaux bien teintés par les styles variés. Mais l’écoute de l’album et la prestation sont deux choses distinctes. Cette euphorie ne se dégageait qu’à certains moments, laissant place à une certaine déception. Cette fois-ci, les visuels étaient un peu plus intéressants, sans capter réellement notre attention. Le jeu de lumière n’était pas le plus prometteur et ça amène à en revenir une dernière fois au choix du lieu. Comme quoi l’environnement influence indéniablement les désirs de ne faire qu’un avec la musique. C’est pourquoi tous ces artistes mentionnés méritent une écoute studio attentive et leur présence dans un lieu plus grand et plus lumineux serait davantage favorable pour rehausser l’intérêt porté envers eux.

Une soirée malheureusement décevante.

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