Le Coup de cœur francophone – partie 1
Ça y est. Novembre s’est montré le bout du nez. Les feuilles sont pratiquement toutes tombées. Voilà que la 30e édition du Coup de cœur francophone s’amorçait jeudi dernier pour nous faire oublier la grisaille des derniers jours. C’est en faisant équipe avec le bon LP Labrèche que j’ai décidé de me lancer à pieds joints dans cette aventure 100% musicale, 100% francophone et de faire la revue des concerts qui a retenu mon attention.
Jeudi dernier, c’est dans un Club Soda complet que la formation Avec pas d’casque s’est sitedemo.cauite sur scène, dans un décor minimaliste, mais ô combien authentique. Les garçons ont enfilé leurs nouvelles chansons qui se retrouvent sur leur dernier album, Effets Spéciaux, en plus d’exécuter quelques titres de leurs projets précédents. La bande de «casquiens» nous a donné un concert extrêmement bien rodé et tout simplement magnifique. C’est avec des arrangements musicaux doux et particulièrement avec la voix de Stéphane Lafleur que nous avons été bercés du début à la fin. Chaque pincement de guitare, chaque battement de batteries, nous a touchés droit au cœur. Une grande soirée folk, à mon avis. Notons aussi la présence de Catherine Leduc en première partie, un peu réservée, mais qui a su quand même livrer la marchandise.
L’aventure CCF se poursuivait avec la gang du Saguenay nommé Mordicus, qui jouait avec Ariel au Divan Orange, le vendredi soir. Leur rock (qui rappelle The Kinks) est si enflammé et dynamique. Pas de doute, je vais être franche avec vous, ç’a fait brasser les murs et le plancher du Divan Orange. Une prestation complètement déchaînée. Le groupe de Chicoutimi a fait quelques blagues bien reçues sur le petit bout de pays. De plus, ils ont été extrêmement généreux avec leur public (le chanteur s’est même baladé dans la foule pendant les chansons). Une chouette soirée.
Par la suite, je me suis dirigée à l’Esco afin de plonger dans une animalerie sauvage… Non, sans blague, je suis allée vers cette salle pour retrouver les petits pandas de Pandacide et leur rock psychédélique planant et bien sympathique. «Salut, on est Coup de cœur francophone et on joue pour Pandacide» lance Yan Skene, chanteur du groupe. Coquet dans leur manière d’approcher le public, la bande nous a proposé un spectacle intime, pas déplaisant pour les oreilles. La chimie entre les gars était bien là et le public était tout à l’écoute. Chose certaine, il y avait ce magnétisme qui rendait l’auditoire complètement obnubilé par les pièces de ces petits pandas, visiblement très en forme.
On continuait cette épopée musicale le lendemain, samedi, directement au Quai des Brumes, avec deux groupes que je ne connaissais pas du tout: Oupelaï et Coyote Bill. D’abord, Oupelaï est un groupe franchement sympathique livrant des chansons à la fois accrocheuses et comiques, mené par les voix de Julie Hamelin et Isabelle Dowd. Un duo féminin charismatique et coloré. Possédant des voix riches, les filles ont bien su réchauffer la salle avant l’arrivée de Coyote Bill. C’est justement sur le coup de 23h00 que la bande menée par Olivier Bélisle monte sur la petite scène du Quai en offrant une grosse fête musicale. À coup de cuivres (trompettes, saxophones), de synthétiseurs, d’une batterie et de la guitare du meneur de jeu, Bélisle, le party offert par Coyote Bill a levé. Rajoutez une boule disco au plafond et vous pouvez aisément vous imaginer le reste. On a eu droit à des titres qui relèvent du funk et du jazz et qui ont su provoquer beaucoup de «grouillades» dans le public. Seul petit bémol, nous étions très tassés comme des sardines ce soir-là. Il aurait été plus intéressant de mettre la bande de Coyote Bill dans une autre salle, histoire d’avoir le même engouement de la foule… et en ayant un peu plus de place pour danser, bien sûr, sans accrocher son voisin de salle. Quoi qu’il en soit, ce fut tout de même une jolie soirée de découvertes.