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Concert : Anathema à la salle Multi de Québec

Samedi soir à Québec, dans une Salle Multi bien remplie, a eu lieu une rencontre que plusieurs mélomanes de la Capitale n’attendaient plus : un concert de la formation prog britannique Anathema.

Et il y avait du chandail d’Opeth dans la place, laissez-moi vous dire! Cette foule était déjà conquise par la présence des frères Cavanagh sur la grande scène du complexe Méduse. Et à 50 $ le billet, personne ne semblait douter avant que le premier accord se fasse entendre que chaque cent de cette somme serait pleinement investi.

Je me suis présenté au concert en tant que fan du plus récent opus du groupe : The Optimist. J’ai été conquis par les sonorités post-rock de ce disque et pour le sens de la construction sonore du groupe. Je connaissais le répertoire des frères Cavanagh, répertoire que je fréquente cependant assez peu. J’ai toujours trouvé que le groupe n’arrivait pas à s’affranchir de son influence de Steven Wilson. J’avoue même avoir cette impression tenace qu’Anathema est l’enfant légitime de Procupine Tree et de Collective Soul, c’est dire.

Mais le concert a changé ma perception. Probablement parce que le récent matériel du groupe s’intègre à merveille à ses classiques et aux préférées de la foule.

Les deux « Untouchables » ont très bien mis la table pour trois morceaux de The Optimist et celles-ci ont à leur tour bien introduit Thin Air, premier moment de pure extase des spectateurs. Ils seront nombreux par la suite.

Sur le plan de l’exécution, les cinq musiciens et la chanteuse Lee Douglas sont dans une classe à part. Précis et alternant d’un instrument à l’autre, les membres d’Anathema livrent une performance serrée, puissante et bien sentie. Et ils étaient contents d’être là, ça transpirait la communion entre le groupe et la foule de Québec.

Un bémol cela dit : je n’ai pas aimé du tout que le groupe utilise des bandes préenregistrées de claviers, de guitares ou encore de voix. En cette ère où c’est si facile de faire des boucles sonores, je ne vois pas pourquoi on aurait recours à ce procédé. Il est vrai que le groupe suit à la seconde près les images qui sont projetées derrière lui durant sa prestation, rendant ces bandes plus faciles à intégrer, mais j’ai trouvé la manœuvre agaçante. Ces bandes juraient comparés au son organique des instruments joués live.

Mais malgré ce caprice, Anathema donne un sacré concert. Plus de deux heures de musique, juste ce qu’il faut de communication avec son public et une setlist intelligemment ficelée.

Le public s’est laissé quant à lui embarquer dans cette expérience à la fois épique et introspective.

Setlist

San Francisco Intro
Untouchable 1
Untouchable 2
Leaving It Behind
Endless Ways
The Optimist
Thin Air
Lightning Song
Dreaming Light
Can’t Let Go
Beginning and the End
Universal
Closer

Rappel

Firelight Intro
Distant Satellites
A Natural Disaster
Springfield
Lost Control
Destiny
Fragile Dreams