CCF 2023 : comment debord et thaïs au Club Soda le 3 novembre
Le Club Soda était plein à craquer en ce vendredi soir de début novembre pour le lancement de l’album monde autour du septuor rock groovy comment debord. L’événement affichait d’ailleurs complet depuis quelques jours déjà.
Photos par Charles-Antoine Marcotte
Dans la foule, tous ceux et celles qui avaient su se procurer un billet à temps paraissaient très heureux d’y être. Dans l’air, une ambiance de jovialité et de franche camaraderie régnait.
Une soirée groovy
Après une première partie de la pétillante artiste pop thaïs, c’est aux alentours de 21h que les membres de comment debord ont commencé leur entrée sur scène. Le batteur Olivier Cousineau et la percussionniste aux congas Lisandre Bourdages ont amorcé le bal en se lançant d’entrée de jeu dans un long jam de percussions en duo qui allait donner le ton à la soirée : on était là pour avoir du fun et ça allait groover à souhait.
C’est exactement ce qui s’est passé.
La guitariste Karolane Carbonneau, le bassiste Étienne Dextraze-Monast, le claviériste Willis Pride, la chanteuse Alex Guimond puis finalement le frontman, Rémi Gauvin, ont rejoint leurs collègues sur scène pour interpréter, tous ensemble, le morceau Chandail principal, issu de leur premier album.
Les pièces se sont ensuite enchaînées les unes après les autres de manière enjouée et extatique. De longues et entraînantes parties instrumentales se greffaient aux chansons grâce à d’excellentes transitions. Les musiciens de comment debord sont très talentueux, chacun possédant sa propre personnalité musicale, son propre trait distinctif, qui leur permet de tous briller à leur façon. Des envolées de guitare électrique, de grosses lignes de basse, et même un mémorable solo de keytar, parsèment le spectacle. Karolane, Willis et Alex ont aussi chacun un morceau sur lequel ils prennent le relais de Rémi à titre de chanteur principal.
Le Club Soda en communion
Mais au-delà de leurs talents individuels, c’est vraiment l’harmonie entre les membres de comment debord qui fait sa plus grande force sur scène, qui crée la magie. Les chœurs sont chantés tous ensemble, générant de magnifiques harmonies. La chimie entre les membres est palpable et belle à voir. C’est une magnifique image que de voir ce « band de nerds » autoproclamé réunit sur scène à faire ce qu’ils aiment, créant de puissants moments de musique dans un plaisir évident.
Et ce n’est pas qu’entre les musiciens que le courant passait vendredi soir au Club Soda, mais avec le public aussi, créant de superbes moments de communion, comme lors de cet incroyable passage où 900 personnes chantaient en chœur qu’ils auraient « tellement, tellement aimé ça que [leurs] parents aient un chalet sur le bord de quelque chose ».
La poésie du quotidien de comment debord est à la fois simple et astucieuse, charmante et ludique. On sentait qu’elle parlait aux gens vendredi soir et c’était beau de l’entendre résonner dans toute l’enceinte de cette iconique salle de spectacle.
De l’émotion à la fête
L’interprétation de l’introspective pièce tu penses-tu a été l’un des nombreux moments forts du spectacle alors que les sept musiciens se sont réunis côte à côte pour la chanter tout doucement, accompagnés seulement du son de leurs guitares acoustiques. Une fois la pièce terminée, le bassiste Étienne a essuyé une larme en remerciant le public, réconforté par le câlin du chanteur Rémi dans un tendre moment, à l’image de ce chaleureux spectacle, qui se ressentait souvent justement comme un long câlin d’ami.
À la suite de cette touchante séquence, place à la fête. Le groupe a interprété une version ultra entraînante du morceau Les moments parfaits de Jean Leloup et le Club Soda est devenu une véritable piste de danse où les pieds se trouvaient rarement au sol. Le dancefloor s’est ensuite transformé en réjouissant mosh pit lors des énergiques interprétations des plus funky blood pareil et veux-veux pas.
Comme la fête ne voulait pas se terminer, les musiciens se sont lancés lors du rappel dans un long jam aux solos endiablés. Beaucoup de plaisir, de bord en bord.
Crédit photo: Charles-Antoine Marcotte