Concerts

Burna Boy au Centre Bell le 28 février 2024

Figure de proue du raz-de-marée afropop qui se déverse joyeusement sur l’industrie de la musique depuis quelques années, la mégavedette nigérienne devenue icône planétaire, Burna Boy, était de passage hier soir pour enflammer un Centre Bell plein à craquer pour un premier de deux concerts dans la métropole.

Photos par Jordan Sully

On constate l’ampleur du phénomène dès que le rideau se lève à 21h50 en découvrant le décor dans lequel le spectacle s’apprête à se déployer. Burna Boy a les moyens de ses ambitions.

On se croirait dans une scène de West Side Story sur ce plateau de deux étages, représentant un bout de rue animée, avec des commerces comme une épicerie et un salon de coiffure (où l’on pouvait assister à une coupe en direct) à l’effigie de certaines des pièces du dernier album de l’artiste. La scène est habitée de nombreux musiciens et danseuses. Difficile de faire le décompte exact, mais nous croyons avoir vu six danseuses, trois choristes, quatre cuivres, deux batteries, deux claviers, une guitare et une basse, ce à quoi se sont ajoutées une section de violons puis une autre de percussions africaines plus tard durant le concert. Bref, il y avait du monde!

Malgré toute l’action sur scène, et le fait qu’il soit sobrement vêtu tout de noir, c’est sur le populaire artiste que notre attention revenait toujours. Burna Boy n’est pas nécessairement le meilleur chanteur ou le meilleur danseur, même si très compétent dans ces deux catégories, il est surtout un animateur de foule hors pair, au charisme indéniable et à l’énergie contagieuse, expert pour faire lever un party.

Car assister à un spectacle de Burna Boy, c’est participer à une grande fête. Ce sont d’ailleurs les moments de communion, s’apparentant davantage à une célébration africaine, avec danseuses et musiciens se laissant aller de manière plus libre, que les passages de concert plus traditionnels, qui se sont révélés les plus inoubliables de la soirée.

Devant un public conquis, Burna Boy a mené cette fête d’une main de maître. S’appuyant sur la puissance de sa musique, il n’a pas hésité à briser les barrières linguistiques, alors que pendant près de deux heures, des milliers de Montréalais chantaient en chœur avec lui aussi bien en anglais qu’en yoruba, sa langue maternelle d’Afrique de l’Ouest. Indubitablement, une soirée très réjouissante.

Crédit photo: Jordan Sully

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