Adam Green le 9 mars 2020 au Bar le Ritz P.D.B.
Le New-Yorkais Adam Green n’a pas fini de nous rendre heureux : la preuve… lundi dernier au Ritz PDB
C’était lundi, il pleuvait, et pourtant, on ne pouvait pas avoir plus le sourire aux lèvres. Le seul virus de la soirée fût celui de la bonne humeur partagée avec le songwriter Adam Green actuellement en tournée, aux côtés de Ryder the Eagle et Nation of Language.
Ryder the Eagle
Membre des formations Las Ave et The Dodos, le prolifique Adrien Chassignol a débuté la soirée avec son projet solo Ryder the Eagle. Arborant un costume intégral rouge en symbiose parfait avec son style crooner, Ryder nous a entraîné pendant quinze trop courtes minutes dans sa valse rock aussi burlesque que romantique. Tantôt dans la fosse, tantôt sur le bar, il nous a captivé avec sa voix rappelant l’ami Julian Casablanca. Nous fûmes séduits par sa performance, en attendant patiemment la suite de son dernier album sorti en 2019, Free Porn.
Nation of Language
Il était à peine 21 heures quand le trio Nation of Language a foulé la scène du Ritz P.D.B. devant un public de plus en plus nombreux. Juste avant la sortie de leur premier album, prévue en avril prochain, les New-Yorkais ont livré une cold-wave modernisée, efficace et dansante. Les riffs de basse à la The Cure se fondaient aux mélodies de synthés qui nous ont fait regretter de ne pas avoir vécu les années 80. Sans rien de particulièrement innovant, Nation of Language a suscité l’enthousiasme du public et on vous recommande de suivre leurs prochains pas de près.
Adam Green
Dix minutes de relâche et… la figure familière d’Adam Green débarquait dans la salle maintenant bien remplie. C’était parti pour une heure de ballades rock qui furent un baume pour le cœur. La coqueluche du début des années 2000 n’a pas perdu une once d’énergie et le public était comblé. Donnant des « high five » à tout vent, gesticulant dans tous les sens, sa voix nonchalante était intacte, celle-ci reconnaissable entre toutes. On a remarqué que le guitariste n’est nul autre que l’homme de la première partie, Ryder the Eagle. Il paraissait bien timide, comparé à sa performance en début de soirée. L’instrumentation fut parfaitement orchestrée, offrant toute la place nécessaire à Green qui a enchaîné rock indé made in 2000 et chansons sentimentales. Sans cacher son attitude de mauvais garçon, les intonations d’Adam Green sont profondément liées au revival du romantisme dans le rock du début de siècle, rapprochant inconsciemment l’artiste à des Carl Barât et autres Babyshambles.
La performance du New-Yorkais ne fut pas surprenante, mais on ne peut s’empêcher de se prendre d’affection pour l’auteur de Jessica, titre qu’il a interprété avant le rappel en unisson avec une audience absolument acquise à sa cause. Ce morceau fait partie de mes souvenirs de vacances en famille; la bande-son parfaite pour un roadtrip. J’en ai eu la larme à l’œil.
Après quelques « high five » supplémentaires et un shot offert par un membre du public, Green a conclut sa performance en nous invitant à monter sur scène pour une dernière danse folle. La simplicité et l’innocence de son concert a franchement fait du bien. J’attends déjà le retour de mon chanteur de charme préféré.
Crédit photo: Facebook