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5 ans, ça se fête: une soirée mémorable

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D’entrée de jeu, j’aimerais vous aviser que ce compte-rendu sera quelque peu différent. Puisque mon acolyte LP Labrèche ainsi que votre humble scribe étaient chargés d’animer et de planifier la soirée, j’ai choisi de vous faire vivre cette journée de l’intérieur. J’offre également une accolade bien sentie à ma «tendre moitié», le même LP Labrèche, qui nous a concocté un «line-up» d’une qualité exceptionnelle.

Donc, c’est à 14h00 que débutait officieusement cette journée qui visait à célébrer le 5e anniversaire d’existence du Canal Auditif. La sympathique bande qu’est la formation Perdrix s’est présentée au Divan Orange avec tout l’arsenal sonore nécessaire. Lorsque plusieurs artistes se partagent la scène, il faut coordonner le tout afin que les tests de son se déroulent à un rythme soutenu.

D’un commun accord, les artistes se sont concertés amicalement entre eux (vive Facebook!). C’est donc Louis-Philippe Gingras et Antoine Corriveau qui ont amorcé la séance de «soundcheck» menée de main de maître par l’excellent Simon Lévesque (un pro sur toute la ligne!). Navet Confit et Klô Pelgag ont plutôt préféré y aller d’un «line-check» tout juste avant leurs prestations respectives.

Vers 15h30, ce fut au tour des puissants Jet Black, suivi de Perdrix… et comme ça arrive souvent dans le monde de la musique, nous avons manqué de temps. Il a donc fallu appeler d’urgence le meneur de Teen Seizure, notre Charles Laplante, afin de lui demander s’il était d’accord pour faire un court test de son avant la prestation de son groupe. Évidemment, Charles a collaboré à 100% et on lui donne une bonne main d’applaudissement pour son adaptabilité. Je n’ai pas osé utiliser le mot «souplesse»…

À 17h00, pendant que le fébrile LP Labrèche retournait à la maison pour se mettre «beau», je me suis joint aux chaleureux rockeurs que sont les membres de Jet Black et Teen Seizure afin de déguster un délicieux Ramen. Une suggestion de Charles Laplante. Comme quoi tu peux être punk et avoir des papilles gustatives qui fonctionnent à plein régime!

De retour à 18h30, je prépare l’argent de départ et je jase avec les collaborateurs Sam Beaulé et Raphaëlle Thibault-Vanasse qui se sont portés volontaires pour travailler à la porte pour la première partie de la soirée. Notre LP national arrive au même moment et on se briefe quant à nos présentations et à l’ensemble du déroulement de l’événement. C’est ce que nous avons fait tout au long de la soirée afin d’être sur la même longueur d’onde.

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Et le party commençait à 20h00 avec le punk-grunge de Teen Seizure. En format trio, on a eu droit à une demi-heure sans compromis de la part d’un groupe faisant preuve d’une intégrité absolue. Ça démarrait sur des chapeaux de roues. Bon show! Par la suite, j’ai eu l’immense honneur de présenter les «shoegaziens» de la Vieille Capitale, Jet Black. L’un de nos collaborateurs, Francis Berthelot, fait partie de la formation, mais je n’ai aucun malaise à vous dire que cette formation mérite un rayonnement nettement plus accentué. Une performance explosive et sans bavure. Ceux qui tripent Swervedriver, Failure et autres consorts de ce genre musical devraient tout de suite prêter l’oreille à la musique de Jet Black. Un must.

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Après la prestation de Jet Black, on se met à la tâche tout de go, car le groupe a du gros matériel à sortir de scène. La Brute du Rock et notre DJ chauve de la soirée, Matt Robitaille, travaillent comme de vrais soldats afin de libérer la scène rapidement pour faire place à l’inclassable formation «pop-rock-sarcastique-humoristique» Perdrix.

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Et ils m’ont jeté sur le cul. Précision chirurgicale, énergie débordante, interprétation parfaite des sœurs Harel-Michon, Perdrix s’est fait clairement de nouveaux amis lors de cette prestation. J’ai jasé avec quelques personnes (dont un vrai connaisseur comme notre collaborateur Jean-Simon «The Faber» Fabien) et tous s’entendaient sur la performance de Perdrix. Pas mal pas mal solide!

Changement de garde à la porte avec l’arrivée de la «toujours willing» Marie-Ève Muller ainsi que le maestro de La playlist à Boubi, Sébastien Moffet. Instant de concertation avec LP Labrèche, car c’était l’heure de la «grosse» présentation avant l’arrivée de Navet Confit. Moment émotif en ce qui me concerne, car ce qui fait que Le Canal Auditif est devenu ce qu’il est, c’est grâce en grande partie à la qualité du travail de nos collaborateurs. On se devait de remercier tout un chacun. LP a par la suite pris la parole afin de remercier tous les médias et maisons de disques qui nous permettent de critiquer semaine après semaine un bon nombre d’albums… et bien franchement, LCA n’existerait pas sans le talent exceptionnel des artistes indépendants d’ici et de tout ce qui fourmille à l’arrière-scène.

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Comme d’habitude, Navet Confit y est allé d’une prestation inventive alternant entre quelques salves de distorsion bien sales et des moments acoustiques qui mettaient à l’avant-plan le maître mélodiste qu’il est. Une bien belle bébitte qu’on aime beaucoup au Canal Auditif. Il nous a fait chanter en choeur un petit bout de What’s Up? des 4 Non-Blondes. Moment totalement hilarant!

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En plus de commencer à être joyeusement «gorlot», votre homme devait planifier la conclusion des paiements à l’entrée. Je n’ai donc pu être présent pleinement lors des spectacles de Louis-Philippe Gingras et Antoine Corriveau. J’ai quand même capté l’arrivée en scène de Nadia Essadiqi, alias La Bronze, durant la superbe Parc à chien du «folker» Gingras. Quelques frissons m’ont envahi et La Brute du Rock est venue me serrer bien fort dans ses bras. Et ça coulait pas mal dans mon visage…

Pas le choix, je devais reprendre mes esprits. Fermeture de la porte. Et on s’engouffre dans le sous-sol du Divan Orange afin de faire le décompte de la soirée… et payer les artistes présents. D’une importance capitale.

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Et par le fait même, j’ai manqué la majeure partie de la prestation d’un de nos favoris: Antoine Corriveau. Mes «espions» m’ont raconté qu’il y est allé de quelques nouvelles chansons à paraître sur son nouvel album intitulé magnifiquement Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter. De la cave du Divan Orange, une chose est sûre, le silence du public était éloquent. Ça imposait le respect.

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Cette magnifique soirée s’est terminée avec une Klô Pelgag animée, comme toujours, d’une folie aussi bouleversante que ludique. Munie d’une sorte de magnétophone, elle nous a gratifiées d’un résumé sonore de la soirée constitué d’un ramassis de conversations sans queue ni tête. D’une absurdité géniale. Et la jeune dame s’installa au piano, joua une seule et même pièce (une sorte de pot-pourri superbement improvisée), pigeant autant dans son répertoire que dans quelques moments de son nouvel album à venir. Un public subjugué écoutait avec attention pendant que je distribuais aux artistes et proches collaborateurs, les disques/plats de chips/souvenirs fabriqués par un ami et estampillés par l’architecte visuel du Canal Auditif, Julie Dumas.

Je me suis retiré au fond du Divan Orange savourant pleinement ce moment. Je voyais un LP tout sourire, pleinement satisfait. Je voyais toute la bande de joyeux lurons qui gravitent autour de ce projet s’amuser ferme. J’observais les créateurs encore présents qui respiraient le gros bonheur sale.

J’aime profondément tous ces gens. Des vrais. Des authentiques. Des talentueux. Des êtres humains parfaitement imparfaits.

Du fond du cœur, un immense merci à tous. On va s’en souvenir très longtemps.