Chroniques

Voyons donc que toutes les expos n’ont pas une liste de lecture pour les accompagner!

Depuis le 12 février et jusqu’au 16 octobre prochain, l’exposition L’heure mauve au Musée des Beaux-Arts de Montréal offre une expérience d’art visuelle augmentée de musique vraiment le fun.

J’ai toujours pensé qu’il y avait une bonne toune pour chaque moment de nos vies. De la naissance à nos funérailles, la musique est un des éléments qui nous permet d’exprimer des émotions, des réflexions et des états d’âme que nous portons en nous. On dirait que ça ne m’est pas sauté aux yeux tout de suite que la suggestion de liste de lecture était du génie… surtout quand je regardais la description de l’exposition L’heure mauve qui a lieu au Musée des Beaux-Arts de Montréal en ce moment.

Bloquer les sons de la vie qui s’agite

OK, je vais vous faire une confession. La plupart du temps quand je suis dans l’espace public seul, à l’épicerie, en train de me déplacer, dans un parc ou n’importe quelle autre activité, j’ai de la musique qui joue dans mes oreilles. C’est sûr qu’en considérant que c’est aussi une partie importante de ma vie professionnelle (d’ailleurs en écrivant ce texte, je suis en train de me taper LESBIENNE WOKE SUR L’AUTOTUNE de Calamine en vue d’une critique), c’est un peu exagéré. Ça frôle la dépendance. C’est vrai et je l’assume. Tout ça pour dire que règle générale, si je suis seul et que je vais dans un musée, je vais moi-même me mettre de la musique dans les oreilles pour bloquer les bruits des grouillements humains autour. Ça me distrait de mon appréciation et de ma connexion émotionnelle avec l’œuvre devant moi. Ç’a l’air full bourgeois écrit de même, mais ouain, j’aime beaucoup l’art pis ça m’émeut. Deal with it.

Donc, en temps normal, le travail que Pierre Lapointe a fait pour l’exposition du Suisse Nicolas Party, je le fais avec mes connaissances et mes référents. Quand je ne le fais pas, je le regrette. J’ai encore un regret de ne pas m’être isolé, il y a 16 ans, avec le regard dérangeant de La Joconde. C’est weird, elle te suit partout dans la salle comme la plus maligne des stalkers. J’aurais aimé ça pouvoir tester mes émotions avec la trame du film Halloween pendant ce temps-là. Ou peut-être que je serais rentré en écoutant quelque chose de complètement différent qui aurait radicalement changé mon interprétation de ce visage étrange.

Une playlist pour tous et tous pour playlist… ou quelque chose du genre

Tout ça pour dire que les choix de Pierre Lapointe avaient été réfléchis pour les différentes salles qui transposaient des émotions et des impressions différentes. Et c’était vraiment génial. Il y avait même deux ou trois chansons par salle, donc tu pouvais chercher dans celles-ci le titre qui résonne le plus pour toi. À ma sortie de ma visite, ça m’a frappé : voyons donc que toutes les expositions ne font pas ça?! J’aimerais ça qu’on me suggère une playlist parfaite pour découvrir des tombeaux de momies millénaires, qu’on me propose la chanson parfaite pour observer un fémur de Tyranossaure Rex ou encore qu’on m’intime au silence pour rencontrer une œuvre qui évoque le vide abyssal de l’existence. Je demande donc aux musées : essayez donc de refaire cette initiative, mais pour d’autres expositions. Et puis, les gens de toute façon seront libre, comme pour L’heure mauve, de choisir comment visiter l’installation.

En attendant, vous avez encore le temps d’aller visiter l’exposition qui se termine le 16 octobre prochain.

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