Chroniques

À quoi peut-on s’attendre avec la 21e édition de Chante en français? Entrevue avec la directrice artistique Geneviève Binette

Le concours Chante en français est de retour pour une 21e édition qui culminera avec sa grande finale le 25 mai 2023 au Théâtre Plaza. On a décidé d’en parler avec sa nouvelle directrice artistique, Geneviève Binette, pour savoir à quoi s’attendre cette année. 

Pour la petite histoire, le concours Chante en français est intimement lié à Charles-Émile Gadbois. Le père de la Bonne Chanson avait un frère, Raoul D. Gadbois. Ce dernier était un homme d’affaires prospère. À sa mort, il a légué une bonne partie de sa fortune en l’honneur de son frère dans un fonds dédié à la relève musicale. Cela a donné le concours Chante en français, qui respecte les dernières volontés de Gadbois : « que ce soit en français, que ce soit gratuit et que ce soit pour les jeunes [le concours est ouvert aux gens de 18 à 30 ans, NDLR] », énumère Geneviève Binette, la nouvelle directrice artistique.

Un choix qui allait de soi

La musicienne a été lauréate du concours en 2007. « À l’époque, ça m’a beaucoup aidée », se remémore-t-elle. Elle avait profité de la bourse qu’elle venait de gagner pour créer un démo, qui lui a ensuite permis d’obtenir une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec et finalement de lancer un premier album. Depuis, le concours occupe une place chère dans son cœur. Geneviève Binette s’est notamment impliquée au jury plusieurs fois.

Lorsque Elian Mata, le directeur artistique pendant cinq ans, annonce qu’il quitte le pays et son poste en 2021, la fondation Do-Mi-Sol des aînés de Montréal qui s’occupe du concours se tourne directement vers elle. L’autrice-compositrice-interprète accepte sans se faire prier. « C’est quelque chose que je sentais que j’étais capable de faire, comme artiste, mais comme gestionnaire aussi. […] C’est quelque chose que j’aime faire aussi, et je trouvais que mon expérience toute mise ensemble pouvait être pertinente pour ça », commente la musicienne. Elle assume déjà plusieurs de ces rôles pour sa carrière, que ce soit son projet jeunesse Ritournelle ou sous son nom.

De plus, le fait d’être une artiste qui roule sa bosse depuis une quinzaine d’années lui donne un coup de pouce. « C’est plus facile pour moi de rejoindre les porte-paroles. Cette année, ça va être Marc Déry que je connaissais déjà. C’est plus facile à ce moment-là. […] de communiquer directement avec les artistes. Les contacts que j’ai déjà dans ce milieu-là, ça facilite [ma tâche] », explique-t-elle. Le choix s’est arrêté sur Marc Déry afin d’être porte-parole de l’édition 2023 pour plusieurs raisons, dont son côté « rassembleur », « facile d’approche » et « généreux de son temps », ainsi que le fait qu’il « peut être de bons conseils pour les jeunes » et son « son unique », énumère Geneviève Binette.  

Une nouvelle édition qui rime avec nouveautés

D’ailleurs, le fait d’avoir joué plusieurs rôles dans le concours permet à la nouvelle directrice artistique d’avoir une vision nuancée de l’événement. « Ça me permet de me rappeler moi, en tant qu’artiste, quand je faisais des concours, ce que j’aimais, etc. Ça me permet d’apporter des améliorations cette année au concours », souligne-t-elle. Et des nouveautés, il y en a plusieurs. Tout d’abord, un orchestre maison accompagnera les finalistes. « C’est quelque chose que j’aimais beaucoup quand j’étais plus jeune, d’avoir la chance de jouer avec des musiciens professionnels, de travailler mes arrangements », commente Geneviève Binette. D’ailleurs, chaque finaliste aura un moment pour travailler avec les musiciens (Hugo St-Laurent, Raphael d’Amour, Marc-André Drouin), après avoir établi avec eux leurs influences et leurs couleurs respectives préalablement. 

Ensuite, un atelier optionnel sur les radios et les relations de presse offert par Nat Corbeil sera proposé aux demi-finalistes de Chante en français. Marie-Claire Séguin viendra également offrir un atelier d’interprétation à tous les finalistes. Cet atelier « va être préparatoire, en vue de la finale. C’est pour que la finale soit plus fluide, que les gens soient mieux préparés. On va travailler autant l’interprétation, que les textes, que les textes de présentation », explique la directrice artistique. 

Une multitude de prix

Quelques prix sont venus bonifier les récompenses du concours, qui ont bien changé depuis que Geneviève Binette est repartie avec les honneurs en 2007. Il y a des bourses d’argent remises aux trois finalistes des deux catégories, soit auteur-compositeur-interprète (ACI) et interprète / La Chanson québécoise revisitée. Des partenaires offrent également des prix. Par exemple, les finalistes pourront mettre la main sur la promotion radio d’un extrait musical offert par Nat Corbeil, une campagne de visibilité publicitaire web offert par Culture Cible ou encore une résidence de création de quatre jours offerte par la Maison de la culture de Rosemont-La Petite-Patrie pour ne nommer que ceux-ci. Une nouveauté vient ponctuer cette 21e édition, alors que La Société Saint-Jean Baptiste remettra une bourse de 500$ au meilleur texte d’un des artistes finalistes de la catégorie ACI.

La période d’inscriptions commence dès demain, le 25 janvier 2023, et se terminera le 27 mars prochain. Pour plus d’informations ou pour soumettre sa candidature, c’est par ici.

Cet article est fait en collaboration avec la Fondation Do Mi Sol.

Crédit photo: Courtoisie

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