Mopao Mumu | Entrevue : du lingala au Festival International de Jazz de Montréal
Mopao Mumu sera en concert le 25 avril à 19h dans le cadre de Série Libre présentée par TD. Elle en est à sa deuxième collaboration avec le Festival International de Jazz de Montréal.
Avec des morceaux afrobeats, R&B et soul, en anglais et lingala, Mopao Mumu nous fait part, dans sa musique, des environnements qu’elle a fréquentés et qui l’ont forgé en tant qu’artiste et personne. J’ai pu m’entretenir en visioconférence avec la chanteuse pour en savoir plus sur ce qu’elle prépare pour sa performance ainsi que ses prochaines sorties.
«Je vais jouer un peu de mes anciennes chansons et aussi un nouveau projet. Je suis vraiment excité par l’idée de présenter ce nouveau projet au public. » Cependant, la chanteuse avoue que faire des prestations sur scène est intimidant pour elle : « la création de musique, pour moi, c’est un processus très intime, je le fais souvent seule. » De plus, elle explique qu’elle a fait moins de concerts au cours des neuf derniers mois, car elle a eu un bébé.
Mopao Mumu me révèle qu’elle travaille présentement sur un EP, où elle compte mélanger plusieurs styles de musique, notamment le sében, un style de musique traditionnelle du Congo-Kinshasa. Elle est très excitée de travailler sur ce projet : « ce sont des chansons que j’ai écrites au travers de plusieurs années. Ces chansons ont grandi avec moi. » En d’autres mots, certaines de ces compositions pointeront peut-être le bout de leur nez le 25 avril à 19h! Mopao Mumu jouera au Studio TD dans le cadre de Série Libre présentée par TD en collaboration avec Festival International de Jazz de Montréal. Et c’est gratuit!
Remarquée par le Gala Dynastie
Quelle est sa réaction en rapport avec sa nomination pour catégorie de révélation musicale de l’année au Gala Dynastie? « Je ne m’y attendais vraiment pas! Tu te rends compte, au final, qu’il y a des gens qui écoutent et apprécient ta musique. C’est un encouragement de s’accrocher et de continuer ». Elle mentionne aussi que ce n’est pas la première fois qu’un membre de la diaspora congolaise est en nomination dans cette catégorie, il y a notamment eu Pierre Kwenders au cours des dernières années. C’est aussi bien, selon elle, de représenter la diaspora, car il y a beaucoup d’artistes du Congo qui vivent à Montréal.
De l’anglais au lingala
Des compositions en anglais et en lingala, une des deux langues nationales véhiculaires de la République démocratique du Congo, voilà un mélange qu’on ne voit pas souvent. « Il n’y a pas que la rareté des œuvres en lingala et en anglais qui m’a encouragé essentiellement. J’ai grandi en Afrique du Sud, qui est anglophone. » Lorsque la chanteuse avait commencé à composer, elle le faisait en français et en anglais, mais elle se sent finalement plus à l’aise en anglais.
Parlant de composition, Mopao Mumu a dévoilé en fin mars, Always, accompagné d’un vidéoclip magnifique, rempli d’images époustouflantes qui ont été tournées au Togo. « Je voulais écrire une chanson qui parle de la famille, des amitiés et d’autres types de relations ainsi que d’être capable d’admettre ses fautes. L’auteure-interprète, qui a une facilité à faire de la poésie, renchérit avec l’idée que derrière la chanson, il y a la notion de reconnaitre qu’on n’est pas parfait… mais qu’on peut faire de notre mieux. Pour ce qui est de la conception de la vidéo, le tout s’est passé très rapidement, malgré quelques petits imprévus : « Sur l’un des sites où on était, il y a la police qui est débarquée en disant qu’on n’avait pas le droit de filmer là. » Elle a dû, avec l’équipe de tournage, quitter les lieux, mais cela ne les a pas empêchés de livrer un magnifique vidéoclip tout de même.
C’est donc un rendez-vous le 25 avril prcohain pour le concert de Mopao Mumu au Studio TD dans le cadre de Série Libre présentée par TD. On vous a dit que c’est gratuit, hein?
*Cet entrevue a été réalisée en collaboration avec le Festival International de Jazz de Montréal.