Chroniques

Monsieur Raph : le CASE ou comment se donner des outils pour réussir

Monsieur Raph a déjà roulé sa bosse un peu et de manière indépendante. Après un premier EP en avril 2017, il travaille maintenant à un premier album complet. En parallèle, dans les derniers mois, il a suivi une formation au CASE.

 

Le CASE est le Carrefour des Arts de la Scène et de l’Entrepreneuriat. Bref, c’est un programme d’environ un an scolaire qui vise à donner des outils de gestions à des artistes de la scène émergente. L’idée est de permettre à chacun de mieux s’y retrouver dans une industrie qui n’est pas toujours tendre ou accessible pour les artistes indépendants.

C’est après un atelier alors qu’il était demi-finaliste au Festival International de la chanson de Granby que Monsieur Raph est venu en contact avec Hubert Mansion pour la première fois. « Après, j’ai lu son livre qui s’appelle : Tout le monde vous dira non, qui démystifie le milieu et le show-business et puis ça ne m’a pas pris davantage pour décider de m’inscrire. » Comme la formation est gratuite, il n’a pas hésité à s’y inscrire. Et il ne le regrette pas.

« On a appris à se représenter artistiquement dans le milieu. Comment faire son pitch et bien le faire. » Une notion qui peut sembler abstraite, mais en fait qui est très concrète. Il s’agit de comprendre son identité et comprendre comment les gens perçoivent ton identité. « T’en prends pour ton compte. Les gens sont très honnêtes, mais aussi bienveillants. Ça remet les pendules à l’heure sur la perception des autres. » L’identité est en fait pour le public et les autres, ce n’est pas le « moi » beaucoup plus personnel.

L’importance de comprendre aussi son biorythme et sa façon de travailler et l’accepter a permis à Monsieur Raph de trouver en quelque sorte son « groove » dans ses tâches quotidiennes. « Il faut aussi trouver un équilibre avec notre vie personnelle. D’avoir une formation gratuite aide, parce que ça ne nous oblige pas à travailler comme des fous à l’extérieur. Et puis, il faut aussi accepter que ce soit important d’avoir des moments d’oisiveté. »

Il y a aussi cette acceptation qu’on ne peut pas tout faire seul et qu’il est important de s’entourer. Et bien sûr de bien s’entourer! C’est un peu le problème pour les jeunes artistes qui n’ont pas le réflexe de demander de l’aide alors qu’il y a toujours des gens autour de nous qui sont aptes à donner un coup de main.

On y déconstruit aussi des clichés autour du réseautage. Trop souvent on a l’impression que du réseautage existe seulement si la personne à qui on parle peut nous apporter quelque chose. Alors que ce n’est pas ça. Le CASE l’a aidé à comprendre que ce n’était au bout du compte que des amitiés qui se construisaient. La formation a aussi donné des connaissances de base aux artistes concernant les droits d’auteurs qui leur permettent de tirer des revenus de ce qui se passe déjà.

Monsieur Raph en avait long à dire sur la formation qu’il vient de faire pendant les derniers mois. Si vous voulez en savoir plus sur le CASE, vous pouvez visiter leur site web ici même!