Kittens
Bazooka And The Hustler
Ah ces petits chatons! Ces douces et mignonnes bêtes qui peuvent vous détruire l’ouïe pour le restant de vos jours. C’est sans compter le cou qui peut s’arracher à force de brasser la tête en les écoutant. Quoi? Vous pensez que je parle de ces petites bêtes à poils si mignonnes qu’elles peuvent même charmer un tueur en série? Détrompez-vous, je parle de ce petit band underground nommé Kittens qui vivait à Winnipeg. Cette excitante ville où même un chaton à poil s’ennuie. Heureusement, et pour notre plus grand bonheur, ces chats de ruelles ont trouvé une façon parfaite pour ne pas se morfondre, et par le fait même, nous divertir pour le restant de nos jours.
Cet album est un essentiel pour tout amateur de musique punk/hardcore trash/metal/noise/rock. Même une petite touche country de cette région canadienne est perceptible. Croyez-moi, il a une place vraiment importante dans mon cœur ainsi que dans ma bibliothèque musicale. Je m’assure qu’il soit toujours bien en vue parce que l’envie de déposer mon vinyle sur ma table tournante et d’écoeurer le voisinage me prend très souvent. Comme vous vous en doutez sûrement, écouter ce disque à bas volume relève du défi. C’est beaucoup plus simple et satisfaisant de foutre le volume à fond et de se faire saigner des oreilles… tout en pleurant leur disparition!
Effectivement, ce groupe manitobain n’existe plus depuis maintenant plusieurs années. Ils ont fait un concert retrouvailles en 2007 mais le batteur, David Kelly, est tristement décédé depuis. J’aurais donné un rein pour pouvoir assister à ce concert mais malheureusement, je n’y étais pas. Winnipeg étant clairement situé à beaucoup trop de sorties d’autoroutes de chez moi.
Cette merveille sonore s’ouvre sur la pièce intitulée The Koala Fireball. Un morceau qui nous indique dès le départ que nos tympans vont passer un sale quart d’heure. Vient ensuite l’excellente Great Dane. C’est suivi de la percutante Orca et de la presque hypnotique The Coyote Of Northern Italy. Arrivent ensuite les morceaux Piccolo, Kodiak, The Lone Ranger et Head Of A Wolf Eel, tous des pièces à des années lumières de l’univers musical de Marie-Chantal Toupin… si vous voyez ce que je veux dire. C’est l’instrumentale et réussie Binoculars qui se pointe par la suite. Puis l’enragée Snow Beluga vient nous brasser le pommier assez solidement merci. La superbe Sleeping Beauty surgit à son tour. Par la suite, Cry Of The Hippotamus Syndrome et The Death Of A Baby Anteater nous amènent vers l’extraordinaire The Waterskiers. Une pièce que j’aurais tant aimé me vanter d’avoir composée! Et pour finir, quoi de mieux qu’un bon feedback de guitare de quatre minutes pour nous achever complètement et sans pitié?
Les paroles sont pratiquement toujours abstraites et bizarres d’un bout à l’autre de l’album. C’est exactement ce qu’il faut pour le chanteur et guitariste Shawn Fedorchuk. Ça lui permet de beugler à pleins poumons sans trop se soucier du texte. Sa guitare ultra décapante, et son jeu particulièrement enragés sont vraiment singuliers. Le bassiste Jahmeel Russell complète le trio à la perfection.
Ça y est, je vous laisse ici, car je me dois d’aller déposer mon vinyle The Bazooka And The Hustler au plus sacrant sur ma table tournante et pointer mes puissantes caisses de son vers mes fenêtres grandes ouvertes afin de propager la bonne nouvelle à mes voisins…
Kittens
Bazooka And The Hustler
Sonic Unyon Records
53 minutes
Paru en 1997
Liste des chansons :
01. The Koala Fireball
02. Great Dane
03. Orca
04. The Coyote Of Northern Italy
05. Piccolo
06. Kodiak
07. The Lone Ranger
08. Head Of A Wolf Eel
09. Binoculars
10. Snow Beluga
11. Sleeping Beauty
12. Cry Of The Hippopotamus Syndrome
13. The Death Of A Baby Anteater
14. The Waterskiiers
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