Chroniques

Kat Dion sur Rampe de lancement de l’ADISQ : Rencontre avec une artiste sensible

Kat Dion a lancé son premier mini album en français le 6 mai dernier. Le 30 juin 2022, elle le lancera via la plateforme Rampe de lancement de l’ADISQ. Entrevue avec l’artiste de Lévis pour en apprendre davantage sur le projet.

Katherine Gagné, de son nom d’artiste Kat Dion, est tombée dans la musique comme Obélix est tombé dans la potion magique. « J’ai commencé à chanter […] avant de parler quasiment. Je faisais des chansons sur des… Je tapais sur des tupperwares, comme ma mère dit, et je chantais », se remémore-t-elle en riant. D’ailleurs, dès l’âge de 5 ou 6 ans, la jeune artiste faisait savoir à son entourage qu’elle serait une musicienne quand elle serait grande. Également intéressée par le cinéma, l’autrice-compositrice-interprète lévisienne ira passer un an en Californie pour suivre des cours de cinéma. C’est d’ailleurs à ce moment qu’elle change de nom pour Kat Dion.

Le chemin parcouru pour se rendre à Miroir

Elle revient également de ce séjour d’un an avec plusieurs chansons en anglais dans sa besace. C’était entre autres dans une volonté de se « sortir de [sa] zone de confort du français » que Kat Dion a décidé d’offrir ses premières compositions en anglais. C’est ainsi qu’est venu au monde le mini album Movie Star en 2020. Depuis, elle s’est forgé une volonté à composer à la fois en français et en anglais. « En français, on dirait que j’écris plus […] à propos d’émotions[…], je dis ce que je ressens. En anglais, je trouve qu’il y a un côté un peu théâtral, un peu « personnagé », que je peux aller chercher. […] J’ai quand même un côté théâtral qui ressort quand je fais de l’anglo comparé à du franco », explique-t-elle.

À son retour au Québec, elle prend part à She’s the one, un concours musical pour les artistes féminines lié au BlueFest d’Ottawa. Elle prend également part à Québec en scène. C’est grâce à ce concours, d’ailleurs, qu’elle rencontre son équipe. Ces derniers lui permettent de créer Miroir, son EP francophone paru au début du mois dernier. Participer à ces concours a été bénéfique pour Kat Dion. « Ça m’a apporté tellement de motivation, ça m’a redonné un coup pour que je continue et que je crois en moi, parce que je pense que, et je ne suis pas la seule à le dire, pendant la pandémie, ça a été plus dur par rapport à ça », soutient-elle.

Miroir : une échappatoire nécessaire

Celle qui nomme Depeche Mode, Duran Duran, Kate Bush, David Bowie et Lady Gaga comme influences a bûché sur son EP pendant la pandémie. Elle avait commencé à travailler sur ses chansons plus tôt grâce à son studio maison. Chacune des quatre chansons choisies raconte une histoire. Les balançoires, par exemple, est à propos « d’une relation que j’avais vécue qui m’avait vraiment, vraiment fait du mal. C’était vraiment toxique », se rappelle Kat Dion. « Ça reflète un peu la rage de quand ça vient juste de se passer, quand c’est frais, cette rupture-là », continue-t-elle. Dans tes bras, par la suite, revient sur les sentiments après ladite rupture, soit la nostalgie, la rage, la tristesse, bref « tous les rites de passage qu’on passe », comme l’indique l’autrice-compositrice-interprète. Miroir, quant à elle, est une affirmation de soi et d’apprendre à s’aimer sans le regard de l’autre. Finalement, Vulnérabilité, c’est « après que tu aies appris à t’aimer toi-même, tu peux être bien avec quelqu’un d’autre être », conclut-elle.

Le fait de lancer son EP Miroir via Rampe de lancement de l’ADISQ « représente beaucoup » pour Kat Dion. « Il y a tellement eu un manque de confiance avec la pandémie. Étant une artiste émergente, de pouvoir sortir ça sur une plateforme qui est quand même connue, j’ai l’impression que ça me donne plus de confiance en moi, ça me donne la motivation de continuer, ça me valide un peu dans ce que je fais, je suis capable de continuer et je sais qu’il y a des gens qui apprécient ma vulnérabilité » énumère la jeune artiste. Elle profitera de son passage sur Rampe de lancement de l’ADISQ pour proposer un spectacle en direct. Elle y offrira ses compositions francophones et anglophones ainsi qu’une surprise.

C’est à ne pas manquer le 30 juin prochain à 19h.

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