Chroniques

Les EP à LP de septembre 2022

Ce mois-ci, il y a un peu de tout. On passe du rock « shoegazé » à la musique électronique en passant par du R&B.

Hôte — SATURNE EN CAPRICORNE

Hôte a atteint la finale des Francouvertes au printemps dernier et présente maintenant son deuxième EP, Saturne en capricorne, la suite logique de Lune en verseau paru en 2020. On y retrouve un pop-rock alternatif qui flirte avec des sonorités d’artistes comme Bon Iver, Groenland, Grizzly Bear. C’est bien intéressant et on y retrouve certaines pièces efficaces comme Chimères qui compte sur une belle instrumentation et des arrangements vocaux intéressants.

Zoon — A Sterling Murmuration

Zoon présente un deuxième EP pour l’année puisqu’il a présenté Big Pharma cet été. On y retrouve quatre chansons qui campent résolument du côté aérien de sa proposition. Les pièces qu’on y retrouve, comme celles sur l’EP précédent, ont toutes été écrites il y a plus de dix ans. Daniel Monkman a décidé d’y replonger et d’en faire des EP. On continue d’en apprendre sur Zoon et son cheminement à travers celui-ci.

Blood Orange — Four songs

Blood Orange est de retour avec quatre chansons. L’Anglais a collaboré avec Ian Isaiah, Eva Tolkin et Erika de Casier pour créer l’EP. On y retrouve sa pop fortement teintée de R&B. Ça faisait un bail qu’il n’avait rien lancé. Son dernier EP remontait à 2019 et son dernier album, Negro Swan, à 2018. Jesus Freak Lighter, le premier simple de l’EP, est franchement réussi. De la bonne pop intelligente avec une mélodie efficace. J’achète.

Miya Folick — 2007

On retrouve sur 2007 une collection de chanson où Miya Folick accepte d’être vulnérable et fait des confessions sur son anxiété. C’est aussi une histoire de passage à l’âge adulte avec les responsabilités et les envies qui changent. Bad Thing qu’elle a coécrite avec Mitski et Andrew Wells est l’une des pièces qui retiennent l’attention, mais l’ensemble des chansons sont réussies. C’est une talentueuse interprète et sa livraison est toujours très efficace.

Lecx Stacy — Held My Gaze

Lecx Stacy est un cas particulier. C’est un projet qui n’est pas encore totalement abouti, mais la promesse qu’il recèle est tellement attrayante. Une sorte de Bon Iver qui aurait trippé sur le noise rock et sur l’emo. C’est un peu comme ça que je le perçois à l’écoute du surprenant EP qu’est Held My Gaze. On y retrouve des pièces qui défient constamment les genres, mais qui sont habitées à la fois par une tension et une blessure. Après avoir creusé l’identité ethnique sur son premier album, il cherche cette fois à se défaire de la religion catholique familiale.

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