C’est un peu du « comfort music » que présente Aphex Twin qui revient ici aux sonorités qui ont fait sa renommée à travers les années. On y retrouve une proposition en évolution à partir d’une base de drone sur Blackbox Life Recorder 21f tout comme du breakbeat sur zin2 test5. C’est assez varié. Les fans du compositeur de musique électronique y retrouveront celui qu’ils connaissent déjà bien et ceux qui sont nouveaux à l’univers d’Aphex Twin y découvriront un compositeur polyvalent aux idées intéressantes.

Bells Larsen est de retour avec un EP qui retourne aux origines du projet où l’auteur-compositeur-interprète est en solo avec sa guitare ou presque. On est ailleurs comparativement à l’album Good Grief qui est paru l’an dernier. Il y a tout de même quelques arrangements dans les pièces comme la slide guitar sur Suitcases By the Door qui rappelle beaucoup Elliott Smith. Vous y retrouverez un folk rock efficace à l’interprétation légèrement émotive.

Charm School est le nouveau projet d’Andrew Sellers (ou Andrew Rinehart) qui a fait dans les dernières années un album en duo avec Bonnie Prince Billy. La raison du changement de nom est l’approche plus post-punk de ce nouveau projet avec Matt Filip, Drew English et Jason Bemis Lawrence. Pour Sellers, c’est un retour à ses influences d’adolescence comme The Jesus Lizard et Fugazi, bien que le résultat est plus poli, un peu à la Ought.

Sur ce deuxième volume de Nui Pimuten, Natasha Kanapé fait un pas de plus vers la chanson. Elle délaisse un peu plus le spoken word pour livrer des mélodies. C’est particulièrement efficace dans les trois pièces en innu où de beaux airs sont proposés. Musicalement, c’est aussi plus travaillé que Nui Pimuten et les sonorités qu’on propose sont plus recherchées et plus riches. Parmi les plus beaux moments, le refrain de Nuapeten Nikan et les rythmes contagieux de Atikuat.

Karma Glider est le nouveau projet de Susil Sharma qu’on connait pour son chant dans Heat. Ça faisait un bail qu’on n’avait pas entendu parler du groupe montréalais, mais cette fois-ci, c’est sous une autre entité que Sharma se présente pour nous offrir un indie-rock qui se digère facilement et qui offre quelques bons moments plus rock avec Burning Up. Ça fonctionne bien.

C’est vrai qu’il y a quelque chose qui tient de la journée ensoleillée sur Music for Pools, le premier EP d’Alaaska, le projet de Jérôme Plasseraud. On y propose un pop-rock plutôt groovy aux petits côtés psychédéliques. L’EP, entièrement instrumental à l’exception de quelques échantillons, défile bien et emprunte des sonorités aux cultures lointaines. Ça marche.