Les EP à LP de février 2022
Solipsisme — Solipsisme
Un membre de Milanku, un membre de Caravane et des amis se sont réunis au sein de Solipsisme. Le groupe présente ici son premier EP composé de trois chansons aux beaux grooves psychédéliques. La voix est souvent perdue dans une bonne dose de distorsion et nous chante le tout en français. C’est une belle entrée en matière pour Solipsisme qui nous montre de quel bois il se chauffe. Je craque particulièrement pour la pièce Ataraxie qui fait bien le passage entre un moment chargé au niveau sonore et d’autres de calme bien dosé.
Junglepussy — JP5000
Junglepussy présente l’EP Jp5000 qui s’inscrit dans la suite des deux derniers albums. On y retrouve sa prose intelligente qui tricote de belles lignes ici et là. Le tout est livré avec une tonne d’attitude. On pourrait tirer des similitudes avec le rap d’Earl Sweatshirt, mais en plus agressif et incarné. CRITIQUA est particulièrement réussie autant au niveau de la trame musicale que du texte avec lequel Junglepussy fait de l’habile slalom.
Joël Martel — Lîberter / Bully les bullies
Joël Martel est particulièrement prolifique avec un mini-EP de deux chansons puis un autre EP de 3 titres. On les rassemble ici pour votre plaisir auditif. Nazi Hippies Fuck Off est un brûlot qui s’attaque au phénomène des gens qui étaient dans les mouvements de croissance personnelle qui se sont mis à fricoter avec l’extrême droite pendant la pandémie, tous unis dans leur haine du vaccin. Je veux revenir à ma vie d’avant pose un regard assez acerbe sur ce vers quoi on tend avec la fin de la pandémie. Bully les bullies de l’autre côté est plutôt centré sur les synthétiseurs et des constructions avec des influences de musique électronique.
Ressak — Ressak
Ressak est de retour en EP avec celui-ci homonyme. Le groupe indie-rock de Québec offre son deuxième, environ deux ans après le premier. On y retrouve de petits penchants punk dans la démarche et Ressak peut compter sur de bonnes mélodies vocales et des sonorités intéressantes. Il y a aussi des petits côtés noise rock sur les bords qui sont très le fun pour les oreilles.
Balnéaire — Là-bas
Premier EP pour Balnéaire, le pseudonyme de Nicolas Martel, qui trippe sur les sonorités electronica et house des années 90. De plus, l’EP au complet est une collaboration avec Zéa Beaulieu-April de La Fièvre. On y retrouve donc des trames qui pourraient être dansantes, un peu froides, sur lesquelles la jeune femme récite des textes poétiques avec une certaine retenue, même si on sent tout de même un peu de sensualité qui se dégage de café.