Une entrevue avec Misteur Valaire
Misteur Valaire sillonne les routes québécoises encore une fois cet été. Parmi les arrêts en terre natale, le quintette fera une apparition au Festiblues international de Montréal avant de prendre la route de l’Europe pour aller livrer son électro au public français, qui lui aussi est tombé sous le charme des jeunes hommes originaire de Sherbrooke. Je me suis entretenu avec Luis Clavis qui déambulait quelque part entre Trois-Rivières et Chicoutimi afin de parler de la tournée en cours.
*Luis sera ici représenté par les initiales MV par souci de clarté.
LP: Salut Luis, ça va bien?
MV: Ouais, ça va pas pire.
LP: Vous vous promenez pas mal ces temps-ci, non?
MV: Ouais, la semaine passée, on a fait une bonne petite «run» entre Val D’Or, Gatineau et Baie St-Paul.
LP: Ça fait pas mal de route en effet! Vous voyagez en «van» j’imagine? Le confort?
MV: C’est surprenant à quel point ça peut être inconfortable.
LP: Il vous reste à peu de choses près un dernier spectacle au Festiblues avant de traverser l’océan Atlantique.
MV: Oui et à travers tout ça on fait des spectacles de Qualité Môtel, mais en effet, c’est pas mal notre dernier gros spectacle avant de traverser.
LP: En France, vous faites huit dates en format Misteur Valaire, c’est bien ça?
MV: Ouais, on va faire une petite saucette, on en fait huit en deux semaines et on revient à la maison. Ce sera assez condensé. On s’attaque à une couple de festivals où on est la tête d’affiche. C’est le fun parce que ça nous permet de jouer sur une grosse scène avec pas mal de public.
LP: J’ai vu que vous êtes allé aux Îles-de-la-Madeleine, c’était toujours aussi paradisiaque?
MV: Ouais, on jouait sur la plage de la Grave face à l’eau… je t’avouerai qu’on n’avait vraiment pas envie de finir le test de son tellement c’était beau. Ça fait plusieurs fois qu’on y passe et c’est toujours un plaisir d’y retourner.
LP: Pis Bellevue, c’était pour le motel de Cap-Aux-Meules?
MV: Non, mais on se rend compte sur la route qu’y en a plusieurs des motels de type «Bellevue». En fait, c’était pour la butte skiable sherbrookoise: le mont Bellevue.
LP: Pour revenir au Festiblues, vous êtes en tête d’affiche donc j’imagine que c’est le gros spectacle.
MV: C’est en plein ça, on amène le gros «setup». Je ne sais pas si on va être plus blues que d’habitude… mais on va essayer d’amener les blues au public. Une belle tristesse le fun. C’est toujours plaisant de fêter les blues.
LP: Vous avez aussi participé au nouveau simple de Debbie Tebbs titré Up!. Du beau travail ça aussi.
MV: T’es ben smatte, t’es ben smatte.
LP: Avez-vous d’autres collaborations qui s’en viennent?
MV: Ouais, on a travaillé sur une chanson de Fanny Bloom pis une autre avec La Bronze qui devraient paraître bientôt.
LP: Et vous allez aussi vous payer le gros luxe en octobre. Vous faites Misteur Valaire symphonique avec Yannick Nézet-Séguin à l’Église St-Jean Baptiste.
MV: Ouais, on a fait réarranger toutes nos chansons par Olivier Hébert qui a toujours travaillé avec nous; c’est le frère de Flo. Tous les arrangements sont faits, on pige dans tous les albums, on a vraiment hâte. Ça va être un méchant trip.
LP: Écoutez-vous un peu de musique sur la route?
MV: Ben là, on écoutait la radio commerciale avec un grand C parce qu’on n’a pas de fil 1/8. On vient d’écouter «Pousse, pousse de la fonte».
LP: Jonathan Painchaud à la rescousse.
MV: Ouais, mettons…
LP: Sinon, qu’est-ce que vous écoutez ces temps-ci?
MV: C’est difficile de te dire un seul coup de coeur parce qu’on a le spectre assez large. On écoute autant de hip-hop que de vieux punk en passant par le jazz. Mais disons que cette semaine, j’ai beaucoup écouté le nouvel album de Jungle. C’est pas mal bon.
LP: Merci Luis!
MV: Merci à toi, Louis.
*Ce soir, Misteur Valaire sera en concert dans le cadre du Festiblues international de Montréal qui se déroule dans le parc Ahuntsic du 7 au 10 août. Ça débute à 21h15.