Dans le cadre de la soirée célébrant le 5e anniversaire du Canal Auditif, qui se déroulera au Divan Orange, le vendredi 16 septembre prochain à 19h30, on vous propose une série d’entrevues avec les artistes qui participeront à la soirée. On lance la séquence avec un autre collaborateur Francis Berthelot, membre de l’excellente formation «shoegazienne» Jet Black.

LCA: Jet Black? Est-ce en l’honneur du batteur des Stranglers?

FB: Beaucoup de gens se posent cette question! Dans les faits, de façon plus ou moins directe, le nom du groupe fait plutôt référence à la chanson Jet Black se retrouvant sur l’album Dear You de Jawbreaker. De plus, comme nous avons tous une vision légèrement nihiliste du monde (clin d’œil ici aux gars d’Oktoplut!), nous trouvions assez cocasse le fait d’avoir choisi un nom faisant référence au noir le plus profond.

LCA: J’entends une influence forte de Swervedriver chez Jet Black. Est-ce bien le cas et si c’est le cas, qu’est-ce qui vous allume dans le son de ce groupe?

FB: C’est absolument le cas! Swervedriver est selon nous l’un des rares groupes qui excellent à la fois en termes de qualité d’écriture (les guitares sont complètement hallucinantes), d’excellence de la sitedemo.cauction de leurs albums (issue d’une collaboration pratiquement sans faille avec Alan Moulder) et de qualité d’exécution de leurs idées (on ne dénote aucun maillon faible dans le groupe). La musique de Swervedriver, c’est une fusion quasi parfaite de ce qui s’est fait de mieux à l’intérieur de la première vague du shoegaze britannique avec ce qui s’est probablement fait de mieux dans le courant noise/alt rock du début des années 1990. Que demander de plus?

LCA: À part Swervedriver, quels sont les autres artistes qui vous ont influencé?

FB: La liste est très longue! La plupart du temps, les principaux artistes que nous citons à titre de références sont: Failure, Shiner, Catherine Wheel, Pale Saints, Sonic Youth et Wire.

LCA: On peut s’attendre à quoi en concert de la part de Jet Black?

FB: Comme nous jouons à un volume très élevé, nous conseillons toujours aux gens d’apporter des bouchons. Sinon, d’un point de vue musical, nous tentons de resitedemo.cauire du mieux que nous pouvons les chansons qui se retrouvent sur nos albums.

LCA: Faire du shoegaze au Québec (et à Québec), ça ne doit pas toujours être facile. Qu’est-ce qui vous motive à continuer et persévérer de la sorte?

FB: Bonne question! Premièrement, nous avons énormément de plaisir à jouer ensemble, car nous sommes avant tout quatre bons amis qui ont une vision artistique commune. Une fois ce constat fait, notre ligne directrice en tant que groupe a toujours été de sitedemo.cauire les meilleurs albums possible afin de rejoindre de façon ciblée les amateurs du style – des gens qui nous ressemblent, peu importe où ils se trouvent sur la planète.

LCA: Si je me rappelle bien, pour le «split» avec Dead Horse One, vous avez travaillé avec Jordon Zadorozny (Blinker The Star). Vous l’avez rencontré ou connu de quelle manière?

FB: L’idée de travailler avec Jordon flottait dans nos esprits depuis plusieurs années. Il suffit d’écouter A Bourgeois Kitten pour en comprendre une bonne partie des raisons! Nous avons alors décidé de communiquer avec lui afin qu’il mixe notre chanson qui devait se retrouver sur le split et il a tout de suite accepté de collaborer avec nous.

LCA: Quels sont les projets à venir pour Jet Black? Un nouvel album en bonne et due forme?

FB: On reprend notre collaboration avec Jordon à l’été 2017 pour l’enregistrement de notre 3e album. Sinon, en parallèle, nous travaillons présentement sur un deuxième projet extrêmement stimulant qui sera annoncé prochainement.

LCA: Vos gros «kicks» musicaux du moment?

FB: Philippe et moi vouons présentement un culte malsain à Band Of Susans. Que l’on mette ici les choses au clair, Here Comes Success est probablement l’un des albums les plus sous-estimés des années 90! Pour sa part, Jean-Philippe fait pas mal tourner la discographie complète de Massive Attack et Stéphanie redécouvre les bienfaits thérapeutiques de Led Zeppelin.

LCA: Finalement et honnêtement, quelle est ton opinion de LCA?

FB: Honnêtement – et je ne dis pas ça pour être complaisant – je considère LCA comme étant le média québécois à vocation musicale le plus intéressant. Les critiques sont rédigées par des mélomanes passionnés et allumés qui n’ont absolument aucun agenda caché. Je vous en supplie, ne changez jamais cette philosophie!

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