Stéphanie Boulay
Si l’essentiel c’est d’être aimé / La mauvaise question
Et comme ça, sans crier gare, Stéphanie Boulay nous dépose les deux premiers singles de son prochain album, Est-ce que quelqu’un me voit? Celui-ci sera sur les tablettes le 11 avril prochain. Les extraits Si l’essentiel c’est d’être aimé et La mauvaise question sont ses premiers, en solo, depuis 2018.
Si l’essentiel c’est d’être aimé prend la forme d’un message à la mère de l’artiste. Boulay y aborde, sans pudeur et avec véracité, son lien avec sa maman et leur vision différentes des relations et de la parentalité. Sobrement arrangée, la pièce allie la voix claire de la chanteuse, une ligne de batterie fidèle et les notes judicieuses du piano au refrain. Avec cette chanson, Stéphanie Boulay répond aussi à la grande Ginette Reno avec sa vision de ce qu’est l’essentiel. Touchante et honnête, Si l’essentiel c’est d’être aimé sera la première chanson de l’album à venir. « C’est important pour moi, parce que j’ai cherché à raconter une histoire, et les chansons en sont l’ordre chronologique. J’y aborde la nulliparité, parce que c’est une partie fondamentale de mon identité, mais de façon plus agentive que victimaire, ou en tout cas, de façon nuancée », explique-t-elle au sujet du morceau. Bref, ce que ça nous indique, c’est que l’essentiel peut venir d’ailleurs itou.
Il y a aussi La mauvaise question, qui déboule dans le même sens avec intimité et authenticité. À l’instar de la première, cette chanson est un message. Cette fois, par contre, elle se manifeste comme un diss track envoyé à un ex, un hymne aux relations amoureuses qui se terminent difficilement. « Mais c’était la première fois / Que j’étais la maman d’un papa », chante Stéphanie Boulay, vindicative, sur une production résolument plus rythmée et pop, créant un véritable ver d’oreille.
Voilà donc deux simples qui mettent la table pour un album qu’on attend avec impatience.