Le rappeur a pointé une arme à feu sur un travailleur de la construction après qu’il soit passé près de son chihuahua en camion en 2019.

C’est par téléphone que White-B a obtenu sa sentence d’emprisonnement de deux ans moins un jour. Il est présentement dans une prison ontarienne. « Le rappeur en pleine ascension purge en effet depuis février une peine de deux ans de détention pour d’autres accusations de possession d’arme à feu et de marchandisation de services sexuels. Les déboires judiciaires de White-B n’ont étonnamment jamais été publicisés », apprend-on par La Presse.

Le rappeur du collectif 5sang14 a plaidé coupable en novembre 2021 à une accusation de possession d’une arme à feu chargée (La Presse). En août 2019, un cimentier passe en camion dans une ruelle de Montréal pour travailler. David Bouchard-Sasseville, le vrai nom du rappeur, lui crie « Aïe, mon chien! » (La Presse). L’ouvrier sort de son camion et voit un chihuahua quitter les buissons. Le rappeur l’a par la suite accusé d’avoir presque tué son chien.

La victime a alors rétorqué que le canidé aurait dû être en laisse. Il continue son chemin. Le petit chien l’aurait suivi. Une dispute éclate par la suite entre le rappeur et l’ouvrier quant au chien et au port de la laisse (Journal de Montréal). Le cimentier retourne à son travail. White-B le suit et sort une arme à feu que la victime décrit comme un « petit revolver à baril noir » (La Presse).

Le rappeur l’interpelle et l’ouvrier craint alors de se faire tirer dessus, apprend-on par le jugement sur l’enquête préliminaire. « C’est une expérience traumatisante pour les victimes de se faire pointer une arme à feu. Ce n’est pas une façon de régler des différends. C’est extrêmement aggravant », a indiqué le juge de l’affaire Manlio Del Negro (La Presse). « Ça devient un problème social, un problème pour les jeunes, un problème de société qui a des effets extrêmement sérieux », a-t-il continué, en parlant de la violence par arme à feu dans la métropole.

Le rappeur s’est depuis excusé à la victime. Il a ajouté avoir fait des « erreurs » lorsqu’il était un « jeune adulte » (La Presse). « Il s’est ainsi dit « prêt à payer le prix » pour ne plus jamais retourner en prison. « J’ai grandi, j’ai maturé, j’ai changé », a-t-il assuré » (La Presse).

Le rappeur a expliqué avoir eu une arme à feu en sa possession pour des raisons de sécurité. Il tentait alors de « couper les liens avec des gens peu recommandables », apprend-on par le Journal de Montréal. Dans le jugement tombé le mercredi 27 avril 2022, il sera interdit au rappeur d’avoir en sa possession une arme à feu pour 10 ans (Journal de Montréal).

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