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Un trio de Québec dévoile le premier album francophone co-réalisé avec l’IA

Insuula, une artiste et autrice anonyme de Québec, a fait appel à deux musiciens et à l’intelligence artificielle dans la création de son album La terrible beauté du monde, qui est sorti aujourd’hui.

Pour Insuula, qui signe les textes, ainsi que pour l’artiste-ingénieur Philippe Bourque et l’auteur-compositeur-interprète et réalisateur Samuel Wagner, qui cosignent la réalisation avec l’aide d’un logiciel propulsé par l’intelligence artificielle, la décision d’y faire recours dans la création de ce projet a été prise afin de lancer le débat sur l’utilisation de ces technologies en musique et leurs effets bénéfiques et néfastes.

La « fausse voix » d’Insuula

Ce qui est fascinant ou troublant, dépendamment d’où on se situe face aux utilisations de l’IA dans le domaine artistique, c’est que la voix qui chante les textes d’Insuula, a été créée de toutes pièces par la technologie et l’aiguillage des deux réalisateurs. Trois semaines seulement ont été nécessaires pour donner voix aux 12 différents textes et pour les déposer sur les arrangements aux sonorités pop française, électro, R&B et soul qui se retrouvent sur le disque.

« N’étant pas musicienne, j’ai travaillé les textes de manière à leur donner une sonorité et un rythme à l’aide d’allitérations et d’assonances, même si le plus important pour moi est le sens, la vérité (la mienne) et la portée des mots », raconte l’identité anonyme derrière Insuula au sujet de son processus créatif.

« J’avais même trouvé les mélodies pour chacune des pièces avant qu’elles ne se fassent avaler par l’intelligence artificielle. Le résultat m’a stupéfaite puisque certaines pièces ressemblent énormément aux premières maquettes (mais en mieux), tandis que d’autres ont amené les textes dans des directions tout à fait inattendues, mais qui me plaisent tout autant », ajoute l’autrice, qui signe des textes urgents et qui aborde des sujets comme la perte de repères et d’identité, les phénomènes mentaux et plusieurs autres.

L’IA et ses nombreux défis

La présence de l’IA dans la musique apporte son lot de questions par rapport à la rémunération équitable des artistes sur les plateformes de diffusion, par exemple. Le trio derrière l’album La terrible beauté du monde a créé ce dernier aussi afin d’instiguer un dialogue sur la protection des emplois dans le milieu musical et au sein de la création.

Pour Insuula, Bourque et Wagner, cet album est une façon d’aborder cette nouvelle réalité et de sensibiliser l’industrie aux conséquences pernicieuses suivant l’arrivée de l’IA, si celle-ci est utilisée à des fins de remplacement. La naissance du projet gravite d’ailleurs autour de cette phrase: l’IA pour outiller, non pour remplacer.

La terrible beauté du monde
1. Au-delà de moi
2. Tomber Tomber
3. Stratagème 
4. Tu aimais trop les nuages
5. Invite-moi à danser
6. Sur ta peau
7. Ton feu
8. Transe
9. Mon nom
10. Si j’étais
11. L’hiver de force
12. Les derniers flocons

Crédit photo: Thony Jourdain

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