Friction entre Samian et le FICG en raison de la langue anishinaabemowin
Dans une publication sur ses réseaux sociaux, Samian a décrié avoir été refusé de la programmation du Festival international de la chanson de Granby (FICG) car son concert n’est pas « 100% en français. »
Dans une publication sur Facebook, le rappeur Samian a indiqué avoir été invité à prendre part à « un festival musical qui a lieu à Granby. » Ensuite, toujours selon ce qu’on peut lire dans sa publication, il indique que l’organisation lui a exigé un concert entièrement francophone. L’artiste, issu de la Première Nation Abitibiwinni, a pris le temps d’expliquer que son « dernier album est entièrement en anishinabemowin, et que plusieurs de [ses] chansons sur [ses] albums précédents contiennent des passages dans cette même langue ancestrale. »
« Finalement, c’est avec stupéfaction que j’apprends ce matin qu’on refuse ma présence, car mon concert ne serait pas 100% en français », dénonce-t-il sur ses réseaux sociaux. « Est-ce qu’encore, en 2022, les langues autochtones doivent être considérées comme des langues étrangères ? Ces langues ancestrales d’ici n’ont rien de menaçant pour le français! », s’indigne le rappeur.
En entrevue avec La Voix de l’Est, Samian évoque le compromis de 80% en français, 20% dans sa langue qu’était prêt à faire le festival. « Je me bats pour ma culture depuis 15 ans et à travers mes albums. Mon spectacle est à prendre ou à laisser. Je ne vais pas commencer à calculer et à mesurer mes chansons! » (La Voix de l’Est) À noter que le FICG a une mission 100% francophone. Pourtant, toujours en entrevue avec La Voix de l’Est, le rappeur a indiqué que « les FrancoFolies de Montréal ne lui ont jamais imposé de telles restrictions. »
M.À.J 2/03/22 : Le Festival international de la chanson de Granby a commenté les événements sur sa page Facebook en date du 1er mars 2022. On pouvait y lire : « Bien que notre mission est de faire la promotion de la chanson francophone, nous souhaitons laisser une place aux auteurs-interprètes de cultures autochtones. C’est dans cette optique que nous avons invité Samian. C’est un artiste que l’équipe du Festival adore. Sachant qu’il y a dans son répertoire des titres en français et des titres dans sa langue maternelle, nous demandions qu’il puisse interpréter des chansons en français et en anishinabemowin. » Le tout se conclut sur le fait que les discussions entre l’artiste et le FICG se poursuivront.
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Crédit photo: Pénélope Roy Dumouchel