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Pharoah Sanders est mort à 81 ans

C’est sa maison de disque Luaka Bop qui a annoncé la triste nouvelle par voie de communiqué. Le saxophoniste jazz est décédé à l’âge de 81 ans chez lui à Los Angeles.

Les causes du décès n’ont pas été rendues disponibles. La maison de disque a souligné que Pharoah Sanders est « décédé paisiblement entouré de sa famille et de ses amis à Los Angeles » le 24 septembre dernier. Pharoah Sanders est « l’une des figures les plus créatives du jazz » comme l’indique La Presse.  

Il a commencé à jouer du saxophone alors qu’il était à l’école secondaire. Il change pour le saxophone ténor à la fin de cette période de formation. Il est connu pour ses expérimentations avec son saxophone et les avancements qu’il a permis au free jazz. Pharoah Sanders s’inscrit comme un des héritiers de John Coltrane.

Pharoah Sanders, de son vrai nom Farrell Sanders, est né le 13 octobre 1940 à Arkansas. Il déménage à Oakland en 1959. Le saxophoniste commence alors à jouer dans les clubs blancs et noirs et rencontre John Coltrane. Peu après, il déménage à New York et commence à jouer avec le pianiste Sun Ra. C’est ce dernier qui lui donne le surnom de Pharoah. Le musicien rejoint ensuite John Coltrane et l’accompagne sur scène et sur album. On retrouve le saxophoniste notamment sur les albums Ascension, Meditations et A Love Supreme: Live in Seattle. Cet opus a été enregistré en 1965, mais rendu disponible uniquement en 2021.

En outre, la musique de Pharoah Sanders a joué « un rôle clé dans le mouvement du jazz spirituel » et a popularisé des techniques comme la multiphonie soutient Pitchfork. Son album Karma et sa présence sur l’album A Monastic Trio d’Alice Coltrane lui ont aussi permis de marquer les sonorités des années 1960. En plus de collaborer avec Alice Coltrane, John Coltrane et Sun Ra, Pharoah Sanders a accompagné Don Cherry et Ornette Coleman entre autres.

Le musicien est aussi connu pour avoir intégré des sonorités africaines et indiennes dans ses œuvres. Il n’y a qu’à penser au mysticisme africain dans Jewels of Thought, la musique gnawa avec The Trance of Seven Colors avec Mahmoud Guinia et la musique traditionnelle ghanéenne avec Message from Home, ainsi que l’impact de Bismillah Khan et Ravi Shankar sur sa musique (La Presse).

Son plus récent album est paru l’an dernier. Il s’agit de l’album collaboratif Promises avec Floating Points et le London Symphony Orchestra.

Crédit photo: Eric Welles-Nyström

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