Matthew Tavares de BadBadNotGood explique son départ du groupe en 2019
Samedi dernier, le cofondateur de BadBadNotGood Matthew Tavares a vidé son sac quant à son départ du groupe en 2019. Il s’est exprimé dans une publication Instagram qui se retrouve en bas de l’article.
Matthew Tavares est le cofondateur du groupe de Toronto BadBadNotGood (BBNG). Il y est respecté pendant neuf ans. Il annonce son départ du groupe via une publication sur les réseaux sociaux en octobre 2019. Le 11 décembre 2021, il revient sur les événements qui l’ont poussé à quitter le groupe.
Le claviériste a indiqué, entre autres, que l’environnement était négatif au sein du groupe. « Je devais partir, je n’en pouvais plus », peut-on lire dans sa publication. Il revient sur sa décision de quitter le groupe. « Malheureusement, Alex[ander Sowinski] et BBNG n’étaient pas d’accord, et ils ont cessé de me suivre sur Instagram peu de temps après. Évidemment, pas sans avoir commenté un emoji de cœur sur ma publication pour s’assurer que personne ne le remarque. »
Matthew Tavares a confirmé être parti de sa propre volonté. «J’ai quitté de mon plein gré, laissant les droits de bande maîtresse à un groupe qui avait 4 millions d’auditeurs mensuels sur Spotify, à un groupe qui gagnait des sommes vertigineuses pour ses tournées, avec une identité qui était systématiquement validée […] par nos pairs et le grand public. »
Il ajoute également que la biographie de BadBadNotGood sur Bandcamp ne cite plus son nom.
Je n’étais pas qu’un membre interchangeable du groupe, comme leur biographie l’insinue. Les premières vidéos ont été filmées par mes amis avec mes caméras, éditées par moi, enregistrées par moi avec mon équipement. Le groupe a été nommé par moi et mon ami Connor. Le studio que nous avons fait quand le groupe n’avait pas d’argent était financé entièrement pas moi et Frank Duke. […] Les deux premiers albums ont été enregistrés par mon ami Matt MacNeil (de Homer fame) et moi. Tout de IV a été enregistré et mixé par moi. Toutes les pochettes ont été faites par moi en collaboration par Connor Olthuis. Toute la conception des emballages, incluant Sour Soul, a été faite par moi. J’étais le seul membre du groupe avec un permis avant que Leland [Whitty] nous rejoigne, et ce fut sept bonnes années de tournées avant que l’on ne prenne un directeur de tournée. […] Vous pouvez dire que c’est narcissique ou égocentrique de souligner toutes ces choses, mais je ne peux pas expliquer à quel point c’est frustrant de voir le groupe perpétuer un narratif dans lequel je n’ai essentiellement rien fait.
Matthew Tavares sur Instagram
Il partage aussi une anecdote dans laquelle il affirme avoir sauvé une femme d’un viol en Afrique du Sud. Le batteur de BBNG Alexander Sowinski lui aurait dit le lendemain qu’il aurait dû « battre davantage » l’homme « alors qu’il se tenait à deux blocs tout au long de l’affaire. » Toujours dans sa publication, Matthew indique que ce genre d’histoire se passait de reconnaissance, et n’était utilisée que de manière ironique pour le diminuer ou rire de lui.
Il conclut en indiquant qu’il va bien, mais qu’il a « besoin de vivre honnêtement. » « J’ai malheureusement toujours peur de BBNG. Ils ont tellement de ressources, tellement de pouvoirs légaux, un gros following sur Instagram et sont sur une des plus grosses maisons de disques du monde. »
Pourquoi avoir gardé le silence si longtemps? L’équipe de gestion du groupe lui avait demander de suivre le narratif mis de l’avant à son départ. Elle craignait que le groupe perde son deal avec XL Record. Maintenant, l’album est sur les tablettes.
Pitchfork a tenté de rejoindre un représentant de BadBadNotGood qui a préféré ne pas commenter l’affaire.
Crédit photo: Page Instagram de Matthew Tavares