Deux amendes impayées découlant de plaintes de bruit datant de 2019 déposées contre la salle de concert montréalaise Bar Le Ritz PDB avaient contraint la Ville de poursuivre l’établissement, malgré les répercussions de la pandémie sur les revenus et les multiples demandes de report des procès.

On apprenait aujourd’hui via les réseaux sociaux de la part de son copropriétaire Meyer Billurcu, que la poursuite avait été abandonnée.

« En fin de compte, ils ont abandonné les charges parce qu’ils estimaient que nous agissions de bonne foi en faisant les rénovations d’insonorisation et en contactant nos voisins pour leur faire savoir quelles améliorations nous avions apporté », écrivait dans sa publication M. Billurcu.

Les deux plaintes contre le bruit — qui entraînaient des amendes de 985 $ chacune — ont été déposées il y a plus d’un an, avant que les travaux d’insonorisation ne soient exécutés sur le bâtiment ayant pignon sur la rue Jean Talon Ouest.

Selon M. Billurcu, Le Ritz PDB n’avait jamais rencontré de plaintes de bruit au cours de ses 10 premières années d’existence. Ce dernier attribue l’arrivée des plaintes de ces dernières années aux changements de voisinage — l’ancienne adresse du Il Motore se situant dans un quartier industriel.

« Je reste « prudemment optimiste », mais comme de plus en plus de condos se construisent autour du Ritz, je crains que la bataille soit loin d’être terminée », écrit-il dans sa publication Facebook.

Même avant la pandémie, la hausse des loyers et le réaménagement ont affecté les salles de concert partout au pays. À Toronto seulement, ces facteurs ont contribué à la perte de places, notamment Hugh’s Room, Hoxton, SoyBomb HQ, Double Double Land, Silver Dollar Room et plus encore. Ici à Montréal, nous avons assisté à la fermeture de lieux cultes comme Le Divan Orange, Les Katacombes, Le Cagibi et La Vitrola, pour ne nommer que ceux-ci.

En espérant que Le Bar Le Ritz PDB survive à la pandémie et aux prochaines intempéries.

Crédit photo: Site web du Bar Le Ritz PDB