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Le tiers des musicien.nes du Royaume-Uni pensent à changer de métier

Une nouvelle étude démontre que plus d’un tiers d’entre ielles envisagent d’abandonner leur carrière en raison du manque de travail et des difficultés financières causées par la pandémie de coronavirus, apprenait-on aujourd’hui.

Comme le rapporte The Guardian, cette enquête menée par la Musician’s Union — à consulter ici — révèle que les 34% de musiciennes et musiciens qui envisagent d’abandonner leur passion représente un chiffre en hausse par rapport aux 19% plus optimistes interrogés en mars.

Les résultat démontrent également que près de la moitié des artistes contactés pour l’étude ont été contraints de chercher du travail en dehors de l’industrie de la musique, tandis que 70% n’ont pas pu obtenir « plus d’un quart de leur travail habituel » et 36% n’ont pas de travail à tout.

D’ailleurs, c’est le 24 septembre que le nouveau programme gouvernemental d’aide au revenu des travailleurs indépendants de Grande-Bretagne était dévoilé. On annonçait donc qu’il sera étendu, couvrant 20% du revenu mensuel moyen des travailleurs indépendants, contre 70% actuellement.

Devant cette mesure gouvernementale insuffisante, le PDG de l’organisation caritative Music Venue Trust, Mark Davyd, a également confié au média anglais NME que les nouvelles mesures ne répondaient pas aux défis spécifiques de l’industrie de la musique et des spectacles, qui eux, « n’ont pas le droit d’être en activité en raison des restrictions gouvernementales, mais n’ont pas reçus d’aide financière directe dans les mesures annoncées ».

Davyd a également affirmé que « personne dans l’industrie musicale n’était capable, en ce moment, de fournir les 55% de salaires à ses employé.es, ne serait-ce que pour remplir les conditions nécessaires à accès à l’aide financière gouvernementale ».

Avant que le chancelier Rishi Sunak n’annonce ce matin le contenu du nouveau programme d’aide gouvernementale, la Featured Artists Coalition lui a lancé un cri du coeur sur le réseau social Twitter.

Ce sont effectivement 210 000 personnes qui comptent financièrement sur les boîtes de nuits, les concerts et les festivals, sauf que ce secteur sera le dernier à retourner à la normale. L’association a aussi déclarée que « l’industrie musicale du Royaume-Uni suit le pouls du monde : sans support, elle ne survivra pas ».

Crédit photo: Alexanne Brisson