Selon Exclaim, le fils du claviériste de Primal Scream, Martin Duffy, affirme que son père a été « progressivement privé de tout crédit d’écriture, puis de bénéfices sur les tournées et les produits dérivés, pour finalement n’être payé que pour chaque concert ».

En décembre de l’année dernière, Martin Duffy est décédé à l’âge de 55 ans des suites d’une lésion cérébrale causée par une chute à son domicile. Il était surtout reconnu pour son travail dans Primal Scream, groupe qu’il avait rejoint en tant que membre à part entière en 1989.

Duffy jouait encore dans Primal Scream peu avant son décès. Le meneur de la formation, Bobby Gillespie, lui a alors rendu un hommage senti. Or, le fils Duffy, Louie, a déclaré que son père a été exploité économiquement par le groupe pendant des années.

Dans sa déclaration de sept pages, il a écrit que les 30 années passées par Martin Duffy au sein de Primal Scream « pourraient faire croire aux gens qu’il était un homme riche, mais ce n’est pas du tout le cas. Mon père est mort endetté et je sais à quel point cela l’a affecté au cours de la dernière année de sa vie ».

Il ajoute que son père a appris l’année dernière que Primal Scream l’avait privé d’une importante manne financière après avoir vendu les droits de leur catalogue de chansons. Duffy a alors appris dans la presse que le groupe avait vendu la moitié de son corpus chansonnier à BMG pour un montant d’environ cinq millions de livres sterling. Il n’aurait reçu aucun centime de cette transaction. Il aurait, semble-t-il, reçu un montant relativement faible de cette vente, mais cette somme aurait pu effacer les dettes que le claviériste avait accumulées pendant la pandémie.

Enfin, Louie Duffy souligne le décalage idéologique entre les valeurs déclarées de Gillespie et le traitement qu’il a réservé à son père : « J’ai vu sur Instagram comment Bobby Gillespie exhorte toujours tout le monde à soutenir les grévistes – un salaire équitable pour les travailleurs – et il n’y a rien de mal à cela, papa a soutenu les grévistes aussi. Or, si dans le même temps vous ne payez pas à votre propre coéquipier de plus de 30 ans une petite part des bénéfices de la tournée pour lui rendre la vie plus facile, il y a une contradiction entre les propos et les actions. Au fur et à mesure que le groupe vieillissait, il faisait moins de tournées et plus de concerts ponctuels, ce qui signifiait que papa était de moins en moins bien payé. Il ne gagnait plus que 40 000 livres sterling par an pour avoir joué avec Primal Scream, ce qui n’est pas beaucoup pour quelqu’un de son talent et de son expérience ».

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