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Festival en chanson de Petite-Vallée : éloge de la lenteur

Il est 8h00, café à la main, je regarde le soleil qui se reflète sur la baie du Saint-Laurent au bas d’une petite falaise. Mon souffle est léger et souple. L’air est doux. Loin de la canicule des grands centres.

Il y a peu d’endroits qui me font réellement décrocher. Peut-être que le spa est un endroit qui me permet, à travers les jeux de chaleur et de fraîcheur soudaine, de décrocher du stress du quotidien. Sinon, la seule manière est de m’exiler dans un pays où on parle une autre langue en ayant laissé mon ordinateur à Montréal. La saison estivale est rarement synonyme de relaxation étant donné le jeu des festivals et ses frénésies. Les nombreuses journées de Francos, la tonne de concerts du Jazz, le Festif! et ses journées mauvaises pour la santé, le FME et ses soirées qui ne se terminent plus. Dans toute cette folie exubérante, il y a un havre de paix, un moment qui apaise le stress, qui ramène ma pression artérielle à un équilibre plus sain : le Festival en chanson de Petite-Vallée.

Je voudrais voir la mer

La complainte de Michel Rivard n’est pas innocence. Je ne sais pas si je suis seul avec ce rapport à l’eau, mais ayant grandi à côté d’un lac, le bruit des vagues change absolument tout dans mon calme intérieur. À Petite-Vallée, les vagues sont constantes, elles sont généreuses et rafraîchissantes. Elles bercent chacune de mes matinées alors que le café me ramène dans un état normal et me redonne mon sourire en extirpant mon âme du sommeil une bonne fois pour toutes. C’est difficile de battre le calme de la brise du large qui caresse nos cheveux en prenant son café le matin face à la baie.

Parce que contrairement aux festivals qui enchaînent les concerts à n’en plus finir, le Festival en chanson de Petite-Vallée propose un horaire qu’il est facile de respecter et qui nous donne même le temps de souper! Un luxe rare en festival qui oblige généralement les festivaliers à souper sur le pouce pour ne pas manquer le prochain concert. Avec sa programmation éclectique, le festival en offre pour tous les goûts en soirée. Mais en après-midi, on a le temps de flâner. D’aller se baigner au lac intérieur (je ne devrais même pas dire son nom), de se baigner dans la baie à la Longue-Pointe pour les plus courageux ou encore aller faire du plein air. Et peut-être même juste prendre le temps de boire une bonne bière d’une microbrasserie de la Gaspésie en après-midi en lisant un livre.

Crédit : Alexandre Cotton

Des journées rythmées par la musique

Si on veut s’abandonner entièrement à la musique, il y a moyen de la laisser guider nos choix. On peut commencer en déjeunant avec les chansonneurs qui nous présentent des pièces qu’ils auront travaillées pendant leur passage au camp. Puis, on se dirige au Shed à Leon pour voir quel artiste de la journée rejoint le duo de Dans l’Shed pour réinterpréter ses compositions. On continue vers le concert de l’après-midi. Une fois celui-ci terminé, on a le temps de prendre un café ou notre premier rafraîchissement avant de 5 à 7. Le grand concert de 20h est toujours un moment important. Puis, les plus courageux et dégourdis peuvent poursuivre la fête avec le concert de 22h30. Une journée complète rythmée par les notes qui permet de découvrir des artistes de tous les genres et profiter de la relève comme des artistes établis.

Crédit : Alexandre Cotton

Les soirées qui s’étirent

Dans l’idée de lenteur, il y a aussi le temps qui file entre nos doigts comme le sable d’un sablier. Et c’est ce qui arrive alors que les heures ne semblent plus compter et qu’après le dernier concert au Théâtre de la Vieille Forge, les feux sur la grève appellent les mélomanes à continuer à parler des concerts qu’ils ont vus au cours de la journée devant le ciel étoilé. Peut-être même que les aurores boréales viendront chatouiller les iris de ses couleurs verdoyantes dans le ciel gaspésien. Toujours en arrière-plan, il y a le son de la mer qui rabat ses vagues sur les berges.

Une chose est sûre, on revient de Petite-Vallée plus léger qu’à l’arrivée. Lorsqu’on repart et qu’on monte la côte, on peut arrêter une dernière fois pour prendre la mesure de ce qu’on laisse derrière nous. Parce que toute la vie ralentit et reprend son sens à Petite-Vallée. L’endroit parfait où prendre son temps et respirer tout en profitant de bonne musique!

*Cet article a été rédigé en collaboration avec le Festival en chanson de Petite-Vallée

Crédit photo: Alexandre Cotton

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