Les Francouvertes: demi-finale 3
On était de retour hier soir au Cabaret Lion d’Or afin d’assister à la dernière demi-finale des Francouvertes. Après La Famille Ouellette, Édwar 7, Fudge, PONTEIX, Mon Doux Saigneur et Les Passagers, il ne restait que trois artistes à entendre et à voir: Sarahmée, Simon Daniel et Caltâr-Bateau. Sur les neuf créateurs chansonniers qui tentaient de se faufiler jusqu’en finale, seulement trois auront l’occasion de se sitedemo.cauire au Club Soda le 9 mai prochain.
Afin de commémorer de belle façon la 20e édition des Francouvertes, l’équipe du concours-vitrine nous gratifie toujours d’une courte prestation d’un des artistes ayant participé à l’événement. Et c’est Loco Locass, lauréat de la 5e édition (1999-2000), qui avait l’honneur d’ouvrir cette soirée. Batlam, Biz et Chafik nous ont proposé trois chansons, dont un tout nouveau rejeton titré Le Clan… et on était bien loin des hymnes de type «arena rock» que le groupe a proféré au cours des dernières années. Détenant un «flow» hargneux animé par une trame sonore minimaliste et moderne, cette chanson, c’est du Loco Locass à son meilleur, rien de moins. Oui, les trois vétérans ont encore le feu sacré. Rassurant!
C’est le hip-hop/pop-rock fédérateur de Sarahmée qui ouvrait officiellement la soirée. La jeune chanteuse a du charisme à revendre et habite la scène avec une belle assurance, mais ça manque cruellement de folie, musicalement parlant. On croit, peut-être à tort, que ce type de hip-hop est quelque peu dépassé, comme s’il manquait des influences métissées à cette musique. C’est beaucoup trop lisse et consensuel pour être totalement captivant. Une prise de risque plus accentuée serait le bienvenu… mais ça demeure une bonne prestation dans l’ensemble.
On avait vu Simon Daniel dans le cadre des préliminaires et on avait somme toute apprécié le talent du chanteur et la solidité de la section rythmique du groupe qui l’accompagne. Par contre, on croyait qu’un peu plus de dissonances et de dépassement dans la marge permettraient au jeune musicien de paraître moins rangé, moins figé. Bien entendu, c’est la même impression qui restera marquée dans notre esprit après cette deuxième performance. Le potentiel est évident, mais là aussi une prise de risque accrue serait souhaitable.
Et ces demi-finales se sont terminées en apothéose avec le rock orchestral touffu et très seventies/beatlesque du septuor Caltâr-Bateau. Dotée d’un charisme indéniable, faisant preuve d’un naturel désarmant et armée d’une chanteuse et d’un meneur de feu (Alexandre Beauregard et Alex Guimond), la bande a mis le Lion d’Or dans sa petite poche. On a eu une tonne de frissons lors de la conclusion cathartique de cette prestation d’anthologie caractérisée par une Alex Guimond en feu. Une performance mémorable, rien de moins.
En ce qui nous concerne, 4 artistes ont sorti du lot: Fudge, Caltâr-Bateau, La Famille Ouellette et Mon Doux Saigneur. Tous méritent de faire partie de la finale, mais…
Roulement de tambour… et le classement final se lit comme suit
1. Mon Doux Saigneur
2. Caltâr-Bateau
3. La Famille Ouellette
On salue bien bas les gars de Fudge. Messieurs, votre stoner-psychédélique-space-rock mérite de s’expatrier et en français de surcroît!
Et on se revoit lors de la grande finale!
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