Jungle est un duo de producteurs connus sous les noms de J et T mais qui en fait est constitué de Josh Lloyd-Watson et Tom McFarland. Les deux Anglais se connaissent depuis l’âge de neuf ans et ont grandi ensemble à Londres. Avant de créer le projet Jungle, les deux jeunes hommes ont joué dans Born Blonde, un groupe indie.

Avec ce premier opus, le duo qui se multiplie souvent de sept à huit musiciens sur scène, offre une musique soul qui rappelle les années 70 par l’ajout d’éléments funk. Jungle donne l’impression d’être plongé dans une discothèque, boule miroir au plafond, alors que le duo nous envoie des mélodies percutantes plus justes les unes que les autres. D’ailleurs, musicalement on peut facilement tisser des liens avec des formations comme Misteur Valaire et autre bands électros qui approchent la chose de façon alternative.

Heat qui démarre la galette séduit par ses chants lancinants et sa basse généreuse. On sent souvent dans la section rythmique une influence des deux Français robotiques de Daft Punk. Parmi les autres bons coups de ce premier album, la pièce Julia et son refrain qui punche, est des plus savoureuses. Tout dans Jungle scintille et Busy Earnin’ ne fait pas exception à la règle.

On ne retrouve pas sur ce premier album de pièce faible. Jungle s’écoute facilement d’un bout à l’autre. Les rapprochements avec Love Letters de Metronomy sont faciles à tracer bien que le vocal du duo, soit beaucoup plus soul. J et T aiment aussi injecter des sons qui sortent de l’ordinaire et en font un bon exemple avec la minimaliste Drops.

Enfin, Jungle est une bonne sortie pour les fans d’electro-pop qui n’est pas inspiré des années 90 et démontre que Lloyd-Watson et McFarland sont stimulés musicalement par une musique soul accrocheuse et efficace. Un premier album prometteur, qui saura vous faire taper du pied et qui vous extirpera peut-être quelques déhanchements.

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