Une lettre ouverte affirme que l’omniprésence de Live Nation qui contrôle une dizaine de festivals, de salles de concerts et le billetteur TicketMaster menace l’écosystème musical québécois.

C’est Jon Weisz, directeur des SMAQ (Scènes de Musique Alternatives du Québec) et Vincent Séguin, président de la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec, qui ont publié ce matin la lettre dans Le Devoir. Dans celle-ci, les deux auteurs dénoncent qu’une compagnie capitalisée à 30 milliards de dollars possède une emprise importante sur le milieu culturel québécois.

Live Nation au Québec

Live Nation possède plusieurs actifs au Québec. La compagnie est actionnaire à 49% d’evenko, elle est en partie propriétaire de Blue Skies Turn Black et d’Extensive Enterprise à travers Embrace, une société ontarienne. À travers ces trois entités, elle est en partie propriétaires des festivals suivants : Francos de Montréal, le Festival International de Jazz de Montréal, Montréal en Lumière, Osheaga, Lasso, ÎleSoniq, Fuego Fuego, feu Metro Metro, feu Heavy MTL et feu 77′ Montréal. De plus, l’entreprise a des parts dans de nombreuses salles de la métropole : le MTELUS, le Centre Bell, la Place Bell, le Théâtre Beanfield, le Studio TD, le Théâtre Fairmount, le Bar le Ritz P.D.B., le Newskpeak. Finalement, Live Nation est propriétaire de la solution de billetterie TicketMaster qui est utilisée dans plusieurs des salles mentionnées plus haut et par de grandes institutions comme La Place des Arts.

Des solutions

La lettre propose des solutions, notamment, de créer un fond comme c’est le cas au Royaume-Uni sur les billets vendus. De plus, Jon Weisz et Vincent Séguin demandent à ce qu’une conversation ouverte ait lieu autour du géant du spectacle.

Réponse de Groupe CH

Mise à jour le 18/03/25 : France Margaret Bélanger, présidente de la division Sport et divertissement du Groupe CH, l’autre actionnaire d’evenko (à 51%), a pris la parole pour défendre l’indépendance d’evenko et de Spectra ainsi que l’alliance stratégique et financière avec Live Nation. Elle réfute les allégations des deux signataires de la première lettre. Vous pouvez lire sa réponse ici.