Concerts

Palomosa 2024 | Jour 1 : distraction4ever, underscores, Snow Strippers, Yaeji, Yung Lean, Destroy Lonely et Gesaffelstein

Le vendredi 6 septembre, pour la première journée de la toute première édition du festival Palomosa, j’ai pu assister aux performances de distraction4ever, underscores, Snow Strippers, Yaeji, Yung Lean, Destroy Lonely et Gesaffelstein à la grande Scène Vidéotron.

Le festival Palomosa a surpris tout le monde avec une programmation riche et diversifiée. Les genres musicaux du premier jour allaient du post punk au techno, sans oublier de passer par du cloud rap. Ce n’est pas l’évènement avec lequel il y avait le plus de mélomanes présents (ceux qui étaient présents étaient très stylés en passant), mais c’est normal, puisqu’ils étaient à leur première année active. Je voudrais d’ailleurs souligner le travail de l’équipe sonore et à la lumière, qui a donné des résultats incroyables durant les performances des interprètes. Palomosa avait non seulement la meilleure balance au niveau des sons que j’ai entendue cet été, mais cette dernière était stable entre les performances, malgré les styles variés et les différentes manières des artistes à se donner en spectacle. 

distraction4ever

La série de performances a commencé avec celle de la formation montréalaise distraction4ever. Le duo post punk a électrisé la scène Vidéotron, le public les a adorés, même si le groupe n’interagissait pas souvent avec lui. Malgré les pépins techniques qui sont survenus au début, pendant et à la fin de leur acte, ils ne se sont pas laissé déstabiliser. Ils ont même gardé une bonne attitude et ont révélé avoir eu du fun sur scène, malgré les problèmes techniques, ce qui est une preuve de mentalité de champion selon moi !

underscores

L’auteure-compositrice-interprète underscores était épatante à observer sur scène. Elle jouait de la guitare, faisait des solos au clavier satisfaisants et chantait comme si sa vie en dépendait. Sa technique vocale était vraiment nickel et elle utilisait la scène au complet comme si c’était son terrain de jeu. La chanteuse américaine d’hyperpop sait comment parler à une foule et comment la faire bouger, sauter et danser pour elle. Bref, underscores a donné un spectacle, à elle seule, très enflammé. Je suis très curieuse de voir ce que ça peut donner avec un groupe. 

Snow Strippers

Le duo américain Snow Strippers fait de la bonne musique, mais leur performance est celle que j’ai le moins appréciée de la journée. J’ai même l’impression que 80 % du concert était du lipsync. La voix de Tatiana était à un volume très bas et celles des versions originales étaient très fortes. Je ne sais pas si c’est parce qu’elle a une voix naturellement douce ou si l’équipe sonore a volontairement baissé le volume de son micro. . .  La qualité vocale l’a esquivé, mais l’énergie était là ! Cependant, j’ai aimé que le duo ait interprété une exclu pour le public de Montréal.  

Yaeji

La productrice et DJ de New York Yaeji a bien été accueillie par la foule de Palomosa. Elle demande aux festivaliers de faire comme si on était tous à une fête de cours-arrière et commence son set en douceur. Je me préparais donc à une intensification de la musique en cours de route et je n’ai pas été déçu. Le répertoire était très varié et gardait une vraiment bonne cohésion. La DJ met de la musique drum and bass, mixe par la suite une excellente version remixée d’une chanson de Princess Nokia, pour ensuite interpréter son tout nouveau titre booboo. Yaeji finit son set et fait un selfie avec les spectateurs en arrière-plan. 

Yung Lean

J’avais hâte de voir le rappeur suédois Yung Lean, car c’est un artiste que j’ai découvert lorsque j’avais 16 ans, ces morceaux m’ont introduit au cloud rap. On pouvait entendre la foule l’acclamer, le rappeur continue à se laisser désirer en faisant une intro de six minutes avant de se présenter sur scène. Il ouvre son spectacle avec la chanson qui l’a fait connaître il y a déjà une décennie, Ginseng Trip 2002. La foule est absolument excitée de le voir, Yung Lean sait comment mousser l’exaltation de cette dernière. Il monte l’énergie d’un cran lorsqu’il fait 360 de Charli XCX en collaboration avec RobynLean n’est pas le plus dynamique sur scène, ce qui n’est pas étonnant quant au contenu de sa musique qui est plutôt chill. Le choix des titres était satisfaisant, jouant des chansons qui ont plus ou moins 10 ans comme Yoshi City, Kyoto, Diamonds et Afghanistan, ainsi que des morceaux plus récents tels que ONE SECOND en collaboration avec Bladee et Bliss avec FKA Twigs. J’ai adoré son concert pour la nostalgie que cela m’a apportée. Il finit avec une phrase touchante :  «  On aurait pu être n’importe où dans le monde, mais c’est la musique qui nous a réunis ici. »

Destroy Lonely 

Le concert du rappeur d’Atlanta Destroy Lonely était littéralement sombre et mystérieux. Ce dernier à fait plus de la moitié de son spectacle dans le noir, ce que j’ai trouvé curieux, néanmoins, ça colle à sa musique et au personnage, donc cela ne m’a pas dérangé. Il commence en douceur, je sentais même une certaine timidité (peut-être qu’il était trop stimulé par les lumières de la scène à bien y penser). Les titres catch a kill, NOSTYLIST, if looks could kill, Bane et plusieurs autres ont été joués. Lonely rappait à peine ses chansons, ce qui m’a un peu déçue puisque j’avais des attentes envers sa performance. Cependant, il sait bien animer un public et s’est même permis de signer le vinyle d’un fan sur scène. Toutefois, le public ne semblait pas dérangé par son côté réservé, au contraire, il y avait des moshpit à chaque morceau et même du crowdsurfing. C’était tripant !

Gesaffelstein

Pour finir le festival en beauté, Mike Lévy, mieux connu sous le nom de Gesaffelstein en a mis plein la vue. La mise en scène était incroyable. Des cristaux noirs avec des énormes blocs noirs d’au moins 3 mètres de haut avaient une allure imposante, on avait l’impression d’être dans une grotte surnaturelle de krypton noir située dans les ténèbres. Aussi appelé « le prince noir de la techno française », Gesaffelstein portait un masque sur lequel ses yeux étaient illuminés par moment, ce qui paraissait irréel. Le DJ n’a pas dit un mot de toute sa performance, il n’avait pas besoin de le faire. Il ne faisait que des signes aux spectateurs de lui en donner plus, puis cela avait son impact. Le festival Palomosa a terminé de façon extraordinaire grâce au producteur français, qui a joué Pursuit, Hate or Glory et Hellifronia, parmi tant d’autres morceaux. 

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