Deux mois après la sortie de son nouvel album Plunge, sorti en indépendance, Sam Evian revient à Montréal, toujours au Bar Le Ritz, pour lancer sa tournée nord-américaine.

C’était une journée bizarre à Montréal. La neige n’avait pas dit son dernier mot et plusieurs personnes autour de moi semblaient avoir des amies qui les avaient abandonnés pour venir s’enfermer au Ritz un mercredi soir. Je ne vous cacherai pas que mes attentes, en termes de public, étaient maigres, mais c’est finalement le contraire qui est arrivé, et ce, avant même l’arrivée de la première partie.

Hannah Cohen

Partenaire d’Evian dans la vie professionnelle et personnelle, il était évident qu’elle soit de cette tournée. Partageant les mêmes musiciens que l’acte principal, l’autrice-compositrice et interprète nous a présenté quelques extraits de son répertoire.

Assis sur une chaise, comme les autres musiciens, l’air habité par son instrument, Cohen semblaient être en harmonie avec l’instant présent. Ce qu’on ignorait, c’est que quelques heures avant d’entrer sur scène, celle-ci a mangé un plat trop épicé et avait peur de ne pas être en mesure de performer. Mais comme son ensemble vert foncé comme une caporale, elle était en mission séduction. Une mission réussit à entendre les retours enjoués et les remarques positifs du public. Avec cette voix rappelant Stevie Nikko, Hannah Cohen incarne une voix naïve et romantique qui apaise les pensées.

Sam Evian

Un micro devant le visage et une guitare Gibson entre ses mains, Sam Evian, qui s’était fait discret durant la première partie, prend place. Comme A. Savage, la mise en scène d’Evian forme un demi-cercle avec le meneur au côté gauche (selon la vue du spectateur) avec les musiciens au centre et Hannah Cohen, à la voix et aux percussions à la droite. Tout le monde debout et le public bougent au rythme des chansons.

Alternant entre les ballades de Plunge, Time To Melt et plus, l’ambiance acoustique charme le public qui couvre le groupe d’amour et de compliments. Les fans de Sam Evian ont attendu ce moment avec une grande impatience et ça se sent. Reconnaissant, le groupe a donné un bon spectacle. Tout admirateur de musique avait le regard allumé pour savoir quels instruments étaient utilisés et à la manière donc les micros étaient installés pour obtenir le meilleur son possible. Le seul problème, la voix n’était pas aussi fort qu’il aurait dû.

Arrivant pour un rappel, celui-ci accepte, à la dernière minute, la demande d’un spectateur de jouer Time To Melt avant de s’éclipser officiellement. La dose d’amour qu’Evian a reçu est assez pour partir sa tournée en beauté et ainsi le marquer pour qu’il revienne faire un tour d’ici quelques années.

Crédit photo: Charles-Antoine Marcotte