Francouvertes 2024 | Préliminaires # 5 : Sandra Contour, Sakay Ottawa et Patrick Bourdon
Pour cette dernière semaine de préliminaire, nous varions les registres entre rap, hip-hop, électro et j’en passe. Lundi, c’était le retour du folk et l’arrivée du country. Mettez vos plus beaux souliers, on est parti.
J’aime mes ex : Samuele
Ancienne participante de la 19e édition des Francouvertes, Samuele est venue briser la glace seule sur scène avec sa guitare acoustique et un charme décomplexé.
Ça commence avec La Fête, une chanson tirée de son premier EP qui rappelle sa participation au concours. Entre des anecdotes de fêtes viennent la sobriété et le message engagé avec la chanson Non est une phrase complète tirée de son plus récent album.
Pour le défi proposé par Les Francouvertes, Samuele a décidé de présenter une nouvelle chanson anecdotique avec son préambule touchant rempli d’émotions qui aborde la désinformation concernant la communauté trans ainsi que de perdre des membres de sa famille qui s’y perd sans choisir de s’en sauver. Je suis convaincu qu’à ce moment, tous les membres du public auraient aimé donner un câlin de groupe à l’artiste qui s’identifie comme un hélicoptère de guerre.
Sandra Contour
Après avoir gagné le concours Ma Première Place des Arts un peu plus tôt cette année, Sandra Contour était rendue, dans sa course aux concours musicaux, aux Francouvertes. Accompagnée de sa petite guitare acoustique et d’un contrebassiste, elle a posé ses valises pour une performance thérapeutique tout en douceur.
Rappelant les paroles qui voyagent comme Félix Leclerc avec la langue poétique digne d’une pièce de Michel Tremblay, Sandra Boulanger, alias Sandra Contour, se promène entre les anecdotes, comme un chat qui se promène dans une ruelle.
Entre les lignes tragiques d’un couple en pleine séparation à l’histoire d’une folle au chat à Charlevoix, entre la beauté chantée en joual comme Lynda Lemay à une chanson absurde sur la solitude réalisée avec une boîte à rythmes, il n’y a rien à prendre au sérieux. Rafraîchissant et thérapeutique, on comprend l’engouement qui entoure Sandra Contour.
Sakay Ottawa
Pour Sakay Ottawa (prononce Sagui), nous sommes toutes et tous une belle grande famille. C’est sur cet esprit que débuta sa performance. Originaire de la communauté atikamekw de Manawan, Ottawa présente sur scène des thèmes qui lui sont aussi chers que sa communauté. À travers ses paroles interprétées en langue atikamekw, on y retrouve les thèmes de l’amour pour la nature, la richesse de nos aînées et du spiritualisme.
Ottawa ne propose rien de nouveau et de révolutionnaire dans son offre musicale, mais ses intentions sont pures, ce qui le rendait attachant. Maître de son élément, celui-ci joua sa guitare avec une telle passion donc il a tenté, durant les 30 minutes de sa performance, de le faire sentir au cœur des gens. Invitant par la suite le public à danser, Sakay Ottawa a présenté sa joie de vivre et le bonheur d’être vivant et bien entouré.
Patrick Bourdon
«SALUT TABARNAK»
Les premières notes sont lancées que, déjà, je savais comment les choses allaient se passer. Une guitare à la main et un verre à un autre, Patrick Bourdon a levé le public avec énergie et panache. Imaginez Plume Latraverse qui fait du country et ça vous donne une idée du style.
L’esprit à la fête et au set carré, Bourdon affiche une belle vulnérabilité. L’homme que vous voyez sur scène est sûrement le même homme de la vie de tous les jours. Le tout est rodé sans gâchis. Entre moment calme et engagés vers la célébration, ça décape contrairement au début de la soirée. Paroles accessibles, anecdotes intéressantes et engagées, sans artifice, que du vrai, Bourdon est là pour durer, peu importe s’il se rend en finale, ou pas.
Palmarès
- Soleil Launière
- PRINCESSES
- Loïc Lafrance
- Karolan Boily
- Patick Bourdon
- Nectar Palace
- Corail
- Paruline
- Sandra Contour
On se retrouve demain avec Sensei H, LeBlaze et Floraison Tardive.
Crédit photo: Frédérique Ménard-Aubin