Well Well Well

Ce groupe de San Diego accompagne actuellement Benét en tournée à travers l’Amérique du Nord. Well Well Well est composé de Seton Edgerton à la guitare et Dan Nichols à la batterie et au piano. Avec des sonorités pop synthétiques, incluant des touches de psychédélisme, on peut dire que cette première partie était un bon choix avant l’attraction principale.

Cependant, au-delà de la musique, plusieurs problèmes techniques ont nui à la performance du groupe. La console de son qui ne veut pas se mettre en marche, la pédale de guitare qui n’envoie pas le signal à la console, c’était un cauchemar pour un artiste qui réalisait ses premiers spectacles. Mais avec leur expérience de scène, on était vraiment dans la logique du « the show must go on ». Interprétant majoritairement des chansons de leur dernier album Palm Springs, sorti en juillet 2022, le public s’est réchauffé et a ainsi laissé passer les problèmes techniques.

Donny Benét

Armé de sa légendaire chevelure et de sa basse, Donny Benét monta sur la scène du Studio TD accompagné d’un saxophoniste et d’un batteur. Rodé comme jamais, il enchaîna ses succès au grand plaisir de son public.

Débutant avec Working Out, tiré de The Don, la prestation s’est amorcée sur de la musique italo-disco qui à lui a attiré un nouveau public, majoritairement jeune, à la recherche d’ambiance dansante. Les chansons plus ancienne de The Don, comme celles de son deuxième album, Electric Love, ont été laissé de côté pour laisser place à la nouveauté. C’est ce que le public veut avant tout de toute façon.

Entre quelques interventions, il enchaîna avec Mr Experience, tiré de l’album du même nom. C’est majoritairement des extraits de cet album qui ont été interprétés lors de ce concert. En fait, celui-ci joue majoritairement les mêmes chansons de concert en concert. Benét a un vrai plaisir à jouer ses succès puisque ceux-ci lui rappellent que du positif. Son ordre de chansons s’écoule par une pièce qu’il présente au public, comme Girl Of My Dreams, et une autre chanson où il demeure silencieux, laissant même, avant Konichiwa, le plaisir au public de deviner la suite de la performance. Profitant de son passage dans une province francophone, celui-ci a demandé au public de lui apprendre un mot en français. Un spectateur a donc crié, avec fierté, un gros « Tabar** » ce qui provoqua le rire pour plusieurs et le doute chez certains.

« On va faire une dernière chanson. Ensuite, vous allez crier « donny, donny, donny » et on va jouer deux autres chansons », s’exclama Benét avant de terminer son spectacle avec One Night In Paradise. Il est revenu pour interpréter deux chansons en rappel, dont Le Piano tiré de son plus récent EP. Avant de poursuivre avec Santorini, il demanda au public quelle chanson il voulait entendre. Soyons sérieux, la liste des chansons est identique chaque spectacle. Bien sûr que celui-ci savait que le public allait demander Santorini.

Si en 2020, Benét présentait un concert sur la scène de l’Escogriffe et que cette année, il monta sur la scène du Studio TD, est-ce qu’on peut se donner rendez-vous en 2026 au Club Soda ? Probablement.

Crédit photo: Charles-Antoine Marcotte