Alex Cameron et ses musiciens – dont l’acclamé Roy Molloy – étaient attendus à Montréal le 13 mai pour présenter Oxy Music, son quatrième album paru il y a tout juste deux mois. 

Alors qu’une vague de chaleur enveloppait Montréal cette fin de semaine, lui donnant des airs suffocants d’été, Alex Cameron était vendredi sur la scène d’Ausgang Plaza pour faire monter la température un peu plus haut. «It’s my first time here during the warm season», lance-t-il à un public enjoué et visiblement ravi par ces retrouvailles. Que la fête commence!

Fidèle à sa persona sarcastique et facétieuse, Alex Cameron a évidemment offert Happy Ending – première chanson de son premier disque Jumping the Shark paru en 2013 — comme échauffement d’une salle qui suivait en rythme ses fameux déhanchements.  

Coiffée façon David Bowie, époque Aladdin Sane, et paré de sa chemise bleue pétant, la réputation de showman entertainer d’Alex Cameron n’est plus à prouver. Pendant plus d’une heure, pas une seconde ne se passe sans que les spectateurs ne partagent avec le band sur scène une énergie communicative et leur envie de célébrer ensemble. 

Si, soyons honnête, Oxy Music n’est pas son meilleur album, il faut avouer qu’Alex Cameron à ce don de métamorphoser l’ordinaire pour faire retentir quelque chose qui possède ce je-ne-sais-quoi d’ultra plaisant. Sara Jo, Prescription Refill, Breakdown ou encore K Hole prennent en live une toute nouvelle allure, enivrante et excitante. 

Alex Cameron connaît également très bien son public, et lui sert généreusement ses titres dont la popularité ne s’essouffle jamais. Le public aura ainsi la très agréable surprise d’entendre Stranger’s Kiss, son excellent duo avec Angel Olsen, cette fois accompagnée par sa claviériste Jesse Parsons. Et la magie opère tout autant!

On n’oubliera pas non plus Marlon Brando, qui a transformé le parterre en piste de danse, Far From Born Again, et bien sûr, ses incontournables chansons d’amour – c’est Alex Cameron lui-même qui le dit – Miami Memory et… Candy May, certainement son meilleur morceau à ce jour.  

Un Roy Molloy en feu

Impossible de ne pas évoquer le business partner et saxophoniste d’Alex Cameron, le renommé Roy Molloy. C’est à se demander d’ailleurs si le public était plus là pour ce dernier que pour l’auteur-compositeur-interprète australien. 

Bref, la question n’est pas là, et les deux complices se jouent parfaitement de cette fausse rivalité. Plusieurs fois dans la soirée, Alex Cameron invite en effet les spectateurs à ovationner Roy Molloy, dont des t-shirts à son effigie sont disponibles. Le musicien a même droit à son moment seul sur scène, pour une mini-performance humoristique pleine d’autodérision où celui-ci attribuera une note de 5/5 à son tabouret. 

Enfin, bien qu’Alex Cameron et son groupe ont visiblement eu beaucoup de plaisir pendant cette torride soirée, il n’y a malheureusement pas eu de rappel, car à peine le concert terminé, Roy Molloy prenait déjà des selfies avec ses nombreux fans.