Critiques

Feist

Metals

  • EMI Records
  • 2011
  • 50 minutes
8
Le meilleur de lca

Il y eu la naissance de Feist, en 2004, avec Let it Die. On y découvrait alors une nouvelle artiste pop folk canadienne, issue du punk rock, au potentiel intéressant. On se disait qu’on allait suivre cette nouvelle artiste, pour voir si son deuxième album allait être à la hauteur de ce premier jet musical.

Puis, en 2007, est arrivée la bombe The Reminder. Une musique folk fortement teintée de refrains accrocheurs. Ce disque a rapidement conquis un nouveau public – et les gens de chez Apple! –, propulsant la jeune femme à l’avant-scène de la musique pop nord-américaine, avec notamment la chanson 1 2 3 4 qui perce le top 10 du Billboard américain.

Tout ce succès, cette notoriété et cette attention entraînent bien évidemment une pression et une attente démesurée quant aux projets futurs de Feist. Bien consciente de cela, elle a décidé de prendre une pause d’une année, le temps de recharger les batteries et de trouver l’énergie nécessaire pour faire face à la musique. Voici donc que nous arrive ces jours-ci son troisième album, au titre de Metals.

Il suffit de trois ou quatre écoutes du disque pour être conquis. Certes, on ne retrouve pas sur Metals cet esprit bon enfant qui avait fait le succès de The Reminder. Et c’est bien tant mieux! On espérait justement que Feist ne nous propose pas une simple suite à son deuxième disque. Exit donc les refrains vendeurs et répétitifs, les accords simples et élémentaires qui avaient tant fait le bonheur des radios commerciales et des publicitaires. Place maintenant à une musique folk complexe et engagée; à une mélancolie plus sentie.

Dès l’ouverture, l’amertume entre dans nos oreilles sans difficulté avec The Bad In Each Other; toujours avec cette voix cassée si caractéristique. Elle partage le micro avec Bry Webb, leader de la défunte formation Constantines. S’enchaînent les Graveyard (belle utilisation du loop vocal pour les refrains), Caught A Long Wind (au piano, son acolyte Gonzales) et How Come You Never Go There (forte ressemblance au travail d’Aimee Mann).

Au final, 14 chansons où les cuivres discrets mais efficaces et le piano – omniprésent – donnent un goût mi-sucré, mi-amer à cet album. On ressort de l’écoute avec un goût de Metals dans la bouche… et dans les oreilles!

Ma note : 4/5

Feist
Metals
EMI Music
50 minutes

listentofeist.com

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=h65YIvjIV7E[/youtube]

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