The Jon Spencer Blues Explosion
Freedom Tower-No Wave Dance Party 2015
- Mom + Pop Music
- 2015
- 37 minutes
Le fulminant Jon Spencer atteint la cinquantaine cette année. Depuis 1990, avec son Blues Explosion, il présente un rock garage/punk/blues, parfois pimenté de hip-hop et d’éléments électros qui octroient une certaine originalité à sa musique. En plus de ça, Spencer est un performeur qui n’a rien à envier à cette bête de scène que symbolise Garou pour une certaine frange de mes compatriotes… Ceux qui font partie des 50% d’analphabètes fonctionnels que notre Belle Province renferme auront de la difficulté à comprendre la blague. Franchement désolé pour ce petit moment de mépris.
Revenons à nos moutons! En 2013, le salopard avait fait paraître un Meat & Bones tout à fait délectable. Cette fois-ci, le trio y va d’un hommage rock ‘n’ roll bien senti à la ville de New York avec ce Freedom Tower – No Wave Dance Party 2015! Pas de surprise, on assiste à du Jon Spencer Blues Explosion pur à 100%. Toujours aussi foisonnants et un brin chaotiques, les petits brûlots offerts par maestro Spencer frappent la cible à tout coup. Bien entendu, ça rock ferme, mais le bonhomme groove et rappe à certains moments comme Ad-Rock des mythiques Beastie Boys.
Le JSBX ne réinvente pas le bouton à quatre trous, mais l’énergie est intacte, l’inventivité des structures chansonnières est inaltérée et l’interprétation dingo de Spencer est toujours aussi jouissive. Ça débute avec un Spencer qui met clairement les cartes sur table: «Come on fellas, we got to pay respect!» et ça ne dérougit que rarement. La Grosse Pomme ne peut exiger meilleure révérence!
Si dans les nineties, Spencer s’amusait à fusionner les genres de manière encore plus accentuée qu’aujourd’hui, on peut constater que ce que l’homme a perdu en fantaisie, il l’a récupéré aisément en efficacité. On pense tout de suite à la très Beastie Boys titrée The Ballad Of Joe Buck: une minute quarante-quatre secondes de rap rock de luxe! On pense également à la quasi stonienne Dial Up Doll, au superbe riff d’introduction de Wax Dummy, l’utilisation de la double grosse caisse sur Betty Vs The NYPD ainsi que la conclusive Cooking For Television.
Ce Freedom Tower s’écoute d’un seul trait et constitue probablement l’offrande se rapprochant le plus que ce que le Blues Explosion sitedemo.caigue en concert. Pendant que le garage rock à la Black Keys remplit les amphithéâtres à ras le bord, on peut toujours compter sur ce bon vieux Jon Spencer pour ramener tout ce beau monde à l’ordre. Un vrai de vrai celui-là!
Ma note: 7,5/10
Jon Spencer Blues Explosion
Freedom Tower – No Wave Dance Party 2015
Mom + Pop Music
37 minutes
http://thejonspencerbluesexplosion.com
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