Janelle Monáe
The Electric Lady
- Bad Boy Records
- 2013
- 67 minutes
Janelle Monáe, pour ceux qui ne la connaissent pas, est une jeune auteure/compositrice/interprète/sitedemo.cauctrice originaire de Kansas City. Certains l’auront découvert suite à sa collaboration avec le groupe Fun, sur la pièce We Are Young. Peut-être avez-vous écouté son premier album paru en 2010 titré ArchAndroid?
Avec ce deuxième opus, Monáe confirme une chose: elle sait composer de l’excellente pop. La jeune starlette à la voix puissante évite tous les pièges et réitère qu’elle est à prendre au sérieux. Rares sont les artistes qui peuvent rivaliser avec des monolithes tels que Prince et pourtant, Monáe n’a pas à rougir sur Givin Em What They Love. À côté d’un artiste devenu légende avant même sa mort, la jeune femme est solide comme du roc et livre une pièce accrocheuse à la sonorité audacieuse et à la réalisation particulièrement réussie. Elle se débrouille tout aussi bien aux côtés d’Erykah Badu sur Q.U.E.E.N qui commence sur un riff de guitare franchement opérant. Monáe, de son côté, chante avec attitude sans jamais tomber dans l’arrogance.
La jeune américaine multiplie les bons coups sur The Electric Lady entre autres sur la pièce titre, où Solange vient lui prêter main forte. Et que dire de la suave Primetime qui saura sans doute faciliter la procréation dans plusieurs ménages… Miguel vient faire son tour et le mélange des deux voix se fait à merveille. Monáe aurait pu tomber dans le kitsch, mais elle évite intelligemment le tout. Elle sait se tenir en équilibre sans jamais tomber dans le cliché. Dance Apocalyptic est un autre bon exemple de l’intelligence mélodique de la jeune femme. Difficile de ne pas se déhancher sur cette pièce contagieuse et entraînante. We Were Rock’N’Roll et sa rythmique disco abondent dans le même sens.
Difficile de trouver des défauts à Monáe. L’ingéniosité avec laquelle elle livre sa pop est impressionnante et appelle au respect. On sent les influences de grandes pointures telles que Michael Jackson mais aussi de styles musicaux variés: funk, R&B, soul et même un petit peu de punk. De plus, The Electric Lady est encore une fois un album qui entre dans un concept nommé Metropolis proposé sur son maxi paru en 2007. On retrouve sur l’album le quatrième et cinquième chapitre de la saga de Cindy Mayweather, un androïde sitedemo.cauit pour les masses, vivant en 2719, dans un monde où les inégalités entre classes sociales sont très présentes. Oui… la jeune femme a du contenu.
Bref, The Electric Lady est un album à se mettre dans les oreilles et Janelle Monáe est une artiste à surveiller. La jeune femme n’a certainement pas encore tout donné artistiquement et elle se bonifie d’album en album. Talent!
Ma note : 8.5/10
Janelle Monáe
The Electric Lady
Bad Boy Records
67 minutes
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