Indochine. Un groupe qui a marqué la musique rock et française des années 1980, 1990 et 2000. Marquera-t-il de son empreinte une nouvelle décennie avec la sortie ces jours-ci de son 12e album studio, au titre de Black City Parade? Pour nous, la réponse est… non, du moins pas avec ce disque. Attention : on ne dit pas que cet opus n’est pas intéressant, bien au contraire. Pour les fans d’Indochine, le parcours musical est ici connu et sans caillou.

Mais c’est justement cette formule préconisée par le groupe depuis le début des années 2000 que l’on remet aujourd’hui en question, à savoir un rock à saveur pop, où les refrains sont facilement assimilables (et répétitifs), où les guitares et la batterie donnent sensiblement toujours le même tempo et où les sujets abordés (solitude, prise en main et incompréhension) sont omniprésents.

Voilà le problème; Black City Parade se veut un album sans surprise. Oh certes, il n’y a pas vraiment de mauvaises chansons ici au nombre des 14 compositions. Même qu’on a bien aimé notre plongeon dans cet univers que l’on connaît relativement bien. On s’y sent en pays connu.

Départ en douceur, changement de tempo, arrivée des guitares électriques et des claviers, tempo qui augmente avec la batterie, répétition des refrains (souvent en anglais, notons-le), présence d’un chœur et conclusion minimaliste.

Mais… On commence à en avoir fait le tour, non ? On aurait aimé quelque chose de différent, d’unique, ou même d’un retour vers la musique jouée par Indochine dans les années 1980.

Se renouveler et ne pas tomber dans une routine bien confortable, ce n’est pas facile, on en convient. Toutefois, et c’est bien malheureux, mais on a ici l’impression que Nicola Sirkis, le leader de la formation française, « surf » sur ce Black City Parade sans en avoir vraiment le goût ; il ne nous apparaît pas particulièrement inspiré. Et, disons-le, il fausse affreusement sur certaines compositions (d’accord, il n’a jamais eu la voix très juste, mais là, c’est plus qu’à peine audible).

Oui, Black City Parade cartonnera au chapitre des ventes, on n’en doute point. Mais il ne marquera pas la discographie du groupe Indochine. Tout au plus, il s’inscrit dans la continuité de sa riche histoire musicale.

Ma note : 6/10

Indochine
Black City Parade
Arista Records
72 minutes

www.indo.fr

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