Après avoir fait paraître leur premier long-jeu simplement intitulé Gardens & Villa en 2011, un disque mettant de l’avant un mélange d’électro et de rock, les cinq Californiens de Santa Barbara reviennent cette semaine en proposant un deuxième disque. Titré Dunes, la nouvelle offrande de Gardens & Villa propose une musique électro pop radiophonique somme toute homogène et synonyme de lassitude.

Malgré le fait que Dunes fasse parfois hocher de la tête sans trop que l’on s’en rende compte, sa lacune la plus importante se retrouve dans l’acte compositionnel. Bien que le nouvel album des Californiens soit ponctué de quelques bonnes idées, il souffre d’un terrible manque de créativité. Celui-ci se traduit tant dans les rythmiques que dans les arrangements. D’ailleurs, simplement le choix de créer de l’électro pop radiophonique en 2014 porte en lui tout un lot de prédispositions rendant la musique souvent peu originale.

Ainsi, le manque de créativité de Gardens & Villa s’entend à travers le manque de diversité et le fait que la très grande majorité des chansons, pour ne pas dire toutes, sont souvent prévisibles. À titre d’exemple, la pièce intitulée Minnesota incarne à merveille le côté prévisible du disque. En plus de sa partition pour piano mille fois entendue, cette composition met l’accent sur un crescendo d’aréna rock peu inspiré.

De plus, le petit nombre de bonnes idées d’arrangement ne rend pas justice au bel éventail d’instruments utilisés. Pour l’enregistrement de ce disque, Gardens & Villa a eu recours à des instruments communs tels que la batterie (conventionnelle et électronique), la guitare, la basse, le piano, le synthétiseur et les appareils électroniques de toutes sortes. Le groupe a aussi utilisé des instruments moins courants en musique pop contemporaine tels que le mellotron et la flûte. Il aurait été souhaitable que ces instruments moins conventionnels ressortent davantage.

Toutefois, le groupe californien réussit quelques beaux arrangements. Par exemple, la bonne chanson titrée Domino, la pièce qui ouvre le disque, propose un électro pop multicouche agrémenté de jolis arrangements de flûte. Ceux-ci viennent donner un second souffle à une composition déjà rythmée et entraînante. En fait, Domino est l’une des chansons les plus étoffées qu’il est possible de trouver sur Dunes.

Enfin, la réalisation est tout de même réussie. Optant pour un son léché et résolument moderne, le réalisateur, Tim Goldsworthy, réussit le pari d’offrir une réalisation de qualité. On sent que le groupe y a investi du temps et de l’argent.

Ma note : 6/10

Gardens & Villa
Dunes
Secretly Canadian
39 minutes

www.gardensandvilla.com/

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=P0tykWDPJA0[/youtube]